« Marseille : Quand la Justice Prend Son Temps, la Canebière Garde son Calme »

# Marseille : La justice condamne, la Canebière reste sans voix

## Le Palais de Justice instaure les « heures marseillaises de la justice »

Coup de théâtre dans l’affaire HMP, treize ans après les faits. Oui, treize ans, soit le temps d’un aller-retour en ferry entre le Vieux-Port et les îles du Frioul pendant une grève générale des marins. Marseille confirme donc son attachement profond au concept d’urgence relative. Comme l’a déclaré un habitué du bar des 13 Coins à Noailles : « Ici, le temps passe à la douceur du pastis bien frais. Et visiblement, c’est pareil pour les juges ».

Les proches de Renaud Muselier, qui étaient au centre de cette affaire, ont été condamnés. Les mauvais esprits diront que depuis, ils ont eu le temps de devenir « éloignés » de toute implication. La justice serait-elle inspirée par le rythme nonchalant des quartiers d’Endoume ?

## Des Marseillais partagés entre soulagement et apnée

Dans la cité phocéenne, l’annonce n’a pas fait la une des conversations, battue de peu par le dernier débat houleux sur la meilleure recette de bouillabaisse. Les Marseillais, grands philosophes devant l’éternel, oscillent entre satisfaction et haussement d’épaules. Comme le rappelle Lili, poissonnière sur le marché de Castellane, « De toute façon, ici, tout le monde a toujours un cousin dans une histoire un peu compliquée ».

Il faut dire qu’à Marseille, la frontière entre la fiction et la réalité est parfois plus floue qu’un lavis de Cézanne. Des rumeurs circulent même qu’un comité secret se serait réuni à l’Estaque pour planifier un nouveau polar occitan, en hommage direct à cette affaire.

## La Canebière reste stoïque

Au milieu de tout ce tumulte judiciaire, symbole de l’immuabilité marseillaise, la Canebière reste parfaitement égale à elle-même. Maîtresse du chaos organisé, entre bus en double file et scooters volants, elle semble se moquer royalement de ces affaires de justice. Les pigeons continuent de régner en maître sur la place Castellane, et les chaises de terrasse refusent obstinément de rester alignées.

Pour d’autres villes, un procès qui s’achève 13 ans plus tard serait peut-être un drame. À Marseille, c’est juste un mardi normal. Comme on dit ici, « Doucement le matin, pas trop vite l’après-midi, et toujours à l’heure marseillaise ». Allez, pastis pour tout le monde.

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