Une qualification venue d’une autre galaxie
Que dire de cette rencontre aussi improbable qu’une pizza à la choucroute ? Sur le terrain, les joueurs français se sont soudainement transformés en super-héros dotés d’une rapidité qui ferait passer un guépard pour un pantouflard. Les adversaires croates, un temps sidérés, ont même envisagé de contacter la NASA pour déterminer si les Français n’avaient pas été exposés à un certain rayonnement cosmique avant la rencontre. D’ailleurs, on raconte qu’un supporter particulièrement téméraire a tenté de se glisser sur la pelouse pour demander un autographe au gardien de but, persuadé qu’il s’agissait de Superman. Mais ce fut Bozo le Clown, venu animer l’after-match, qui l’a intercepté in extremis, confondant son dribble avec une danse folklorique. Les minutes s’écoulaient, la tension montait, et l’arbitre, pris d’une subite envie de faire durer le plaisir, a semble-t-il ajouté plus de temps additionnel qu’il n’y a de propositions de réforme des retraites.
Un triomphe tricolore, un barbecue croate en suspens
Au coup de sifflet final, le stade a explosé de joie. Les fumigènes, les confettis et même quelques saucisses oubliées dans les tribunes se sont enflammés pour célébrer un score digne d’une superproduction hollywoodienne. La Croatie, bonne joueuse, a proposé de tout régler autour d’un barbecue, histoire de digérer avec dignité l’amertume de la défaite. Hélas, la météo a préféré se mettre au diapason des supporters déchaînés, et une pluie torrentielle a mis un terme prématuré à la grillade fraternelle. Les joueurs français, désormais en route pour la phase suivante, affichent une confiance quasi insolente, affutée comme les lames d’un nouveau couteau publicitaire. Au final, dans cette épopée nationale gonflée d’invraisemblances, on retiendra surtout la morale suivante : quand l’intensité est à son comble, il vaut mieux prévoir un parapluie et quelques merguez de rechange.
