La plus grande méprise de l’année
Au Stade de France, la rencontre entre la France et la Croatie a donné lieu à une scène aussi insolite qu’imprévisible. Armés de leur plus belle ferveur, des supporters ont manifesté un enthousiasme… un peu particulier. Au lieu de s’extasier devant les buts spectaculaires, certains ont jugé bon de s’échauffer le bras de façon fort discutable, provoquant immédiatement une vague de stupéfaction dans les tribunes. Manager de popcorn en mains, la foule s’est figée, se demandant si elle était témoin d’une manifestation historique ou d’une maladroite séance de gymnastique improvisée. Les forces de l’ordre, alertées en un temps record, ont emmené dans leurs filets ces amateurs de salut fort peu recommandable. Certains affirment encore qu’ils essayaient juste d’attraper une barquette de frites. Quoi qu’il en soit, l’affaire a rapidement pris des proportions dignes d’un feuilleton policier, au point de reléguer au second plan l’incroyable but de l’attaquant croate. Finalement, les gardes à vue ont été levées, entre autres parce qu’il aurait été « impossible de prouver que le geste n’était pas une chorégraphie farfelue » selon un passionné de self-défense.
Libres et presque félicités
Les individus concernés, désormais libres comme l’air, sont même sortis du commissariat sous les applaudissements de quelques badauds qui, visiblement, ont cru à un départ en tournée de one-man show. Le motif officiel de cette libération serait un mélange subtil de manque de preuves et de tolérance pour les expressions corporelles les plus étranges. Désormais, on murmure, dans les travées du stade, que ces sportifs du bras tendu ont été invités à s’entrainer plus sérieusement, histoire de perfectionner leurs gestes. Du côté des instances sportives, on envisage la création d’un nouveau tournoi, « la Battle du salut décalé », pour canaliser toute cette créativité incontrôlée. Certains espèrent que cela devienne un spectacle folklorique, permettant aux supporters de toutes confessions sportives d’exprimer leur passion, du moment qu’aucun nazi ne pointe le bout de son bras. Finalement, au grand soulagement de tous, l’ambiance est redevenue normale, et chacun se demande encore si on n’a pas assisté à la plus grande feinte maladroite de l’histoire du football français.