La grande cavalcade des surtaxes transatlantiques
Selon nos sources d’illuminés en costard cravate, les surtaxes américaines viennent d’enfiler leurs bottes de sept lieues pour frapper le monde de plein fouet. L’Union européenne, pourtant championne de la diplomatie du fromage et adeptes d’échanges cordiaux (surtout autour d’un verre), se retrouve avec une majoration de 20 % sur toutes ses bonnes vieilleries gastronomiques. Brie, gouda, saucisson et autres symboles légendaires s’empilent désormais sur les rayons américains avec un petit supplément, histoire de rappeler que l’on a beau aimer la romance parisienne, rien n’est gratuit au pays de l’Oncle Sam. Les producteurs européens, maintenant obligés de glisser quelques tranches de saucisson en moins dans leurs colis pour diminuer les frais, tentent une riposte gustative en projetant de taxer les burgers américains à coup de frites trop salées, espérant ainsi rétablir l’équilibre dans l’assiette (même si les Français ont déjà abandonné l’idée de se mesurer au géant du fast-food).
Les surchauffes chinoises et l’alchimie improbable de la douane
Pendant ce temps, la Chine, connue pour sa capacité à fabriquer à peu près tout (du téléphone au figurine en plastique digne d’un musée), subit un sort encore plus kafkaïen avec plus de 100 % de surtaxes qui tombent comme une pluie de nouilles instantanées sur ses exportations. Les douaniers américains, visiblement devenus experts en multiplication d’étiquettes, surveilleraient les conteneurs à la loupe pour débusquer la moindre vis discount ou le sweatshirt à col roulé un peu trop concurrentiel. Certains affirment même qu’une taxe bonus surgirait si le conteneur contenait, par mégarde, un panda en peluche sans son visa en règle. Dans les rues de Pékin, on commence à spéculer sur la mise en place de “taxes inversées” : si l’Occident surtaxe à coups de chiffres vertigineux, il suffirait peut-être de rendre le geste en inversant la manivelle, histoire de donner la fièvre aux industriels américains et de prouver que, dans le grand jeu de l’économie, tout le monde peut jouer au bras de fer (ou se retrouver avec le coude coincé sur la table).