La mairie qui ne voulait pas sombrer
Les habitants de La Penne-sur-Huveaune, voisine un brin turbulente de la belle Marseille, se réveillent chaque matin en se demandant si leur conseil municipal sera encore là pour prendre le café ou s’il aura décidé de faire un grand plongeon collectif dans les calanques. À force de démissions successives, on se demandait presque si l’Hôtel de Ville n’allait pas finir par déménager de lui-même, lassé de voir ses élus préférer la pêche à la sardine plutôt que la paperasse administrative. Pourtant, malgré ce jeu de chaises musicales, le bâtiment est toujours debout, dressé fièrement comme un phare montrant la voie à qui veut bien éviter les orages politiques locaux. Les rares conseillers restants, sans doute plus résistants que le Mistral, s’accrochent à leur fauteuil (au sens propre, paraît-il) pour éviter toute autre désertion. Pendant ce temps, dans les rues, les habitants s’échangent des pronostics sur le prochain élu à rendre son tablier, comme si c’était un match de l’OM, version politique.
Un bal masqué électoral inattendu
Cependant, ces démissions en cascade ont offert à certains prétendants rêveurs l’opportunité de briller dans cet étonnant bal municipal, où tout le monde semble chercher le bon costume. Les rumeurs racontent qu’on assisterait presque à un défilé de prétendants sortis de nulle part, chacun promettant de harmoniser la circulation entre La Penne et Marseille… ou de fournir un stand de bouillabaisse à tous les coins de rue. Les quelques irréductibles conseillers, eux, sourient timidement dès que quelqu’un parle de remplacer le maire, comme si on annonçait un nouveau dessert après un repas trop copieux. En attendant, le village persiste et signe : il n’est pas question de laisser la mairie vacante plus longtemps, sous peine de risquer le premier tsunami gastronomique de France, où les moules-frites envahiraient les dossiers municipaux. Alors oui, il y a du flou artistique dans les couloirs, peut-être même quelques mini-coups de théâtre, mais une chose est sûre : La Penne-sur-Huveaune n’a pas dit son dernier mot. Qui sait, la mairie finira peut-être par recruter des figurants pour garder un semblant de suspense jusqu’aux prochaines élections.