Un laborieux brainstorming au ralenti
Selon des sources hautement fiables (c’est-à-dire le cousin du voisin de l’oncle du concierge du parti), le Rassemblement National aurait décidé d’organiser un atelier intensif de “réflexion” sur ses orientations idéologiques. En réalité, l’opération a vite tourné au ralenti, un peu comme un marathon de limaces sous somnifères. Les rares participants ayant pris la peine de se munir d’un bloc-notes se seraient surtout appliqués à y dessiner de jolis guillemets, dans l’optique d’accompagner quelques slogans racoleurs encore en gestation. On raconte même qu’un silencieux “brainstorming” se serait tenu dans une salle chauffée au minimum, histoire de pousser les cerveaux à l’action… ou à l’hibernation, selon les mauvaises langues. Et quand un responsable zélé a suggéré que le parti pourrait peut-être inventer un nouveau mot d’ordre ambitieux, la palpitante idée a été mise de côté faute de consensus sur la bonne orthographe. Bref, le grand bond idéologique est encore plus court qu’une pause-café, et les crayons se sont rapidement figés en signe de sommeil intellectuel.
Le grand saut conceptuel… reporté à demain
Face à ce tumulte digne d’un après-midi au club de sieste, les têtes pensantes de la formation auraient annoncé que la “mise en œuvre créative” était simplement reportée à une date ultérieure, mystérieusement nommée “demain”. L’objectif officiel ? “Se donner le temps de la maturité et de la réflexion”. L’objectif officieux ? Espérer qu’une illuminée fulgurance atterrisse par hasard sur le bureau d’un conseiller en manque d’inspiration. Pendant ce temps, un assistant particulièrement motivé aurait proposé une nouvelle charte graphique résolument audacieuse, mais sans arriver à choisir la bonne nuance de bleu pour illustrer la tonalité “froide mais râleuse” du parti. Selon plusieurs témoins, cette recherche éperdue d’un nouveau mouvement d’idées aurait finalement été reportée à l’un de ces fameux “demain”, date désormais légendaire où la révolution intellectuelle est censée se matérialiser sans prévenir. Pour l’instant, tout indique que les rares tables rondes du QG ne risquent pas de basculer en véritable pépinière d’innovations, à moins d’un miraculeux sursaut d’énergie.