Le serment d’Hippocrate devient le « Serment d’Hypocrisie » : la nouvelle stratégie républicaine
Une réponse inattendue à la crise des opioïdes
Face à la persistance de la crise des opioïdes, plusieurs figures du Parti républicain annoncent vouloir remplacer le sacro-saint serment d’Hippocrate par un tout nouveau « Serment d’Hypocrisie ». Selon ses promoteurs, ce grand geste symbolique offrirait une solution idéale à la fois rapide et peu contraignante pour les pouvoirs publics : plutôt que de prescrire des traitements ou de durcir la réglementation, les médecins seraient priés de jurer allégeance aux conférences de presse et aux prières télévisées. L’objectif affiché est clair : donner plus de visibilité médiatique aux déclarations de soutien aux victimes, tout en évitant soigneusement de s’attaquer aux racines profondes du problème. Dans un communiqué officiel, un porte-parole républicain a d’ailleurs insisté sur le fait que le « Serment d’Hypocrisie » permettrait de substituer le débat scientifique par un discours « plus inspirant », censé redonner foi et courage aux communautés touchées.
Un défilé de prières et de caméras
Cette nouvelle formule ferait la part belle aux grands rassemblements publics, où prières collectives, slogans bien rodés et caméras omniprésentes se chargeraient de rassurer l’opinion tout en écartant les thérapies de suivi et de soin. Dès l’annonce de cette initiative, le Congrès a suggéré l’organisation d’un « Tour de prière national », une sorte de tournée promotionnelle portant fièrement l’étendard d’une compassion largement scénarisée. « C’est une avancée majeure pour la médecine spectacle », se félicite le docteur Billy-Jean Waller, spécialiste autoproclamé des effets placebos en réunions de masse. Selon lui, la seule présence d’un micro et d’une banderole suffirait à soulager, sinon l’addiction, du moins la culpabilité de ceux qui préfèrent se contenter de discours passionnés plutôt que de financements réels. Reste à savoir si le « Serment d’Hypocrisie » fera réellement baisser la courbe de mortalité liée aux opiacés, ou s’il deviendra juste un moyen original de prolonger les monologues politiques.