La Panique S’installe: Les Chefs d’Entreprise Traquent l’Alzheimer à l’Oreille
Une méthode révolutionnaire qui sème la confusion
Selon un groupe de chercheurs, il suffirait désormais de tendre l’oreille pour détecter les premiers symptômes de maladies neurodégénératives comme Alzheimer. En lieu et place de scanners et de tests coûteux, un simple échange de deux minutes suffirait à repérer des changements subtils dans la voix et le vocabulaire. Or, cette avancée scientifique, censée faciliter la prévention et le traitement précoce, a trouvé un écho inattendu dans le monde de l’entreprise. Plusieurs patrons, flairant la méthode idéale pour évaluer la santé – ou la performance – de leurs collaborateurs, ont décidé d’appliquer ce protocole à la lettre durant leur pause-café. Pour ces dirigeants, si un employé passe plus de 120 secondes à parler sans utiliser un seul anglicisme ni un terme corporate comme « team building » ou « management agile », c’est le signal d’alarme ultime qui fait craindre que la personne ait perdu tout contact avec la réalité managériale.
Des open spaces subitement silencieux
Le phénomène a pris une ampleur inédite, si bien que dans certaines start-up, les discussions informelles se transforment en véritables exercices de diction. « C’est devenu une obsession, confie le docteur en management fictif Jean-René Synapsys. Les salariés font des efforts démesurés pour caser au moins trois expressions-chocs par phrase, juste pour s’assurer qu’on les considère encore comme étant au summum de leurs capacités intellectuelles. » Sous le coup de la panique, les open spaces auraient vu leur niveau sonore chuter brutalement, chacun craignant d’être repéré s’il commet l’impair fatal de se montrer trop clair et trop direct dans ses propos. Surpris par l’ampleur de la débâcle, les employeurs envisageraient de faire machine arrière, non pas par bienveillance, mais pour éviter que des analystes externes ne se penchent de trop près sur un mode de détection qui, pour reprendre les propos d’un RH anonyme, « risque de dévoiler nos propres problèmes de langage quand on parle budget ou leadership ».