Le cerveau, nouveau champion de la planification
Des chercheurs viennent de décerner à notre cerveau le grand titre de « meilleur gestionnaire de projet de tous les temps », devant 87 % des cadres supérieurs des entreprises modernes. Selon l’étude, menée au sein d’un laboratoire de neurosciences très sérieux, il s’avère que notre matière grise est dotée d’un talent naturel pour prédire le moment où une action collective est sur le point de s’achever. Cette aptitude, jusque-là insoupçonnée, serait si développée qu’elle permettrait à notre cerveau de distribuer les tâches, planifier les deadlines et rédiger des comptes rendus plus efficacement que ne sauraient le faire de nombreux chefs d’équipes débordés. Grâce à ce flair inné pour anticiper la fin des actions, les cobayes de l’expérience se sont révélés remarquablement habiles à synchroniser leurs efforts, évitant retards, conflits d’emplois du temps et pénuries de sandwichs en réunion (également un facteur clé de réussite dans le monde professionnel). Les spécialistes précisent que cette prouesse cérébrale serait directement liée à la recherche constante d’harmonie entre collègues et à la survie de l’espèce, donnant ainsi un petit coup de pouce à l’évolution professionnelle.
Manager neural, licenciements anticipés
Dans le sillage de ces conclusions, plusieurs multinationales seraient déjà prêtes à troquer leurs managers intrépides contre des consultants « 100 % bio et intrâcranien », plus familièrement appelés « cerveaux modernes ». D’après le professeur Molaire, expert autoproclamé en optimisation cognitive : « On vient de découvrir la solution ultime au tri éternel des e-mails et à la gestion d’agendas foireux. Qu’on mette donc les dossiers et cafetières directement en réseau, et on n’a plus besoin de pallier l’incompétence du management. » Qu’il s’agisse de synchroniser parfaitement l’envoi d’un rapport ou de mettre fin à une interminable réunion, cette faculté cérébrale hors du commun représenterait selon lui « les premières heures d’un ère nouvelle, où les neurones sauront mieux gérer PowerPoint que la plupart des directeurs ». Reste à savoir si les chefs d’entreprise sont prêts à cette révolution neuronale… ou s’ils préféreront simplement ajouter une ligne « intuition télépathique » à leur CV.