Un plan colossal : l’Allemagne investit 500 milliards pour rénover, et mise sur 490 milliards de panneaux
Un enthousiasme officiel sous le regard sceptique des communes
La toute dernière annonce du gouvernement fédéral allemand a de quoi impressionner : 500 milliards d’euros alloués à la modernisation des infrastructures nationales. Selon le ministre des Finances, ces fonds gigantesques permettront de désengorger les routes, renforcer les réseaux ferrés et améliorer la qualité de vie de millions de citoyens. Du côté des communes, pourtant, la réaction est nettement plus nuancée. Nombreuses sont celles qui craignent une répartition inéquitable du budget et se demandent comment les fonds seront réellement employés, alors que la bureaucratie allemande est souvent accusée de multiplier procédures et délais. Les édiles locaux, confrontés à des ponts délabrés et des routes en piteux état, s’interrogent : ce plan géant se concrétisera-t-il enfin ou demeurera-t-il un énième projet ambitieux resté lettre morte ?
Une priorité inattendue : installer 490 milliards de panneaux “Travaux prévus pour 2083”
À la surprise générale, l’essentiel de ce financement semble aujourd’hui destiné à l’installation de 490 milliards d’euros de panneaux signalant des chantiers… prévus dans soixante ans. “Nous voulons instaurer une culture de la transparence, en informant dès maintenant nos concitoyens que des travaux importants auront lieu un jour”, s’est expliqué un porte-parole du gouvernement, suscitant un léger malaise dans l’assemblée. Les experts indépendants peinent à réprimer leur fou rire : “C’est un signal fort !”, ironise le professeur Gerhard Nebelhorn, sociologue spécialisé dans les politiques publiques. “Avec un tel enthousiasme pour les panneaux, nous aurons bientôt plus de signalisation que de routes praticables.” Aux quatre coins du pays, les habitants tentent tant bien que mal de s’habituer à cet horizon lointain, tandis que les communes, plus perplexes que jamais, se demandent si elles ne finiront pas par exposer ces gigantesques avertissements dans des musées dédiés… à l’inertie administrative.
