Victoire-éclair de Vollering : la FDJ-Suez panique face à son propre triomphe
À l’arrivée de la Vuelta féminine 2025, le public s’attendait à une bataille rangée dans les derniers virages. À la place, il a assisté à une étrange scène : une coureuse franchissant la ligne avec facilité — Demi Vollering — suivie d’un silence radio dans les oreillettes de la FDJ-Suez, visiblement prise de court.
« Elle est déjà arrivée ? » aurait glissé l’une des coéquipières, encore occupée à chercher une barre énergétique dans sa poche. Sur la ligne, aucune main levée. Pas même un sourire. « On pensait qu’il restait une boucle », confie une soigneuse, encore perplexe. Le doute plane tellement que certains spectateurs croient un moment à une répétition générale.
C’est pourtant bel et bien un exploit historique : la première victoire en grand tour pour FDJ-Suez. Un moment censé déclencher cris, larmes et drapeaux… sauf qu’aucun drapeau n’était prêt. « On était plus dans une stratégie “participative” », avoue le directeur sportif, déboussolé mais fier, « le plan de course, honnêtement, c’était : pédalez, on verra. »
Réclamation officielle pour excès de vitesse émotionnelle
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Quelques heures plus tard, coup de théâtre dans les coulisses : l’équipe FDJ-Suez dépose une réclamation auprès de l’Union Cycliste Internationale. Motif invoqué ? « Victoire trop rapide, suivi émotionnel inexistant ».
Dans une lettre manuscrite transmise par fax (apparemment, l’ordinateur de l’équipe a redémarré automatiquement au mauvais moment), la formation tricolore demande la mise en place d’un “protocole de décélération de la gloire”. Le document suggère qu’un athlète devrait respecter une « temporalité raisonnable d’arrivée victorieuse », pour laisser aux coéquipiers le temps d’émerger dans un état “psychologiquement célébratoire”.
« Franchement, on a à peine eu le temps de zipper les combinaisons pour la photo », proteste une membre du staff. Parmi les demandes figurent également :
– Une ligne d’arrivée “à pente douce” pour limiter les débordements de talent ;
– Un délai minimal de 300 mètres entre la coureuse victorieuse et ses poursuivantes, baptisé “zone tampon euphorique” ;
– Un dispositif sonore qui annonce : “Attention, victoire imminente. Préparez-vous à être fiers.”
“C’est une victoire prématurée”, selon un expert improvisé
Appelé en urgence sur le plateau de VéloTV+, Michel Besser, analyste sportif auto-certifié et inventeur du concept de “performance émotionnelle différée”, apporte son éclairage : « C’est comme si votre enfant décroche son bac à cinq ans. Oui, c’est brillant, mais personne n’a eu le temps d’imprimer les tee-shirts. » Il sort alors de sa besace une idée novatrice : instaurer un “VAR de la joie” pour valider si la célébration a été suffisamment collective.
Besser pousse plus loin : « Il faudrait un feu tricolore de victoire. Si c’est rouge : suspense. Orange : possible vainqueur. Vert : tout le monde peut applaudir. Là, Vollering est passée au turbo sans même attendre le signal. »
De son côté, l’UCI se donne quinze jours pour répondre à la réclamation, mais avertit déjà : « Nous avons bien reçu la demande. Elle est rangée dans la section Documents Inéditement Incongrus, entre une demande de victoire partagée à pile ou face et une proposition de course en sens inverse “pour varier les points de vue”. »
Un précédent qui pourrait faire école… ou pas
Depuis l’événement, plusieurs équipes songeraient à intégrer des “conseillers en tempo triomphal” dans leur staff. D’autres envisagent une clause dans les contrats des coureuses stipulant que toute victoire doit entraîner une réaction émotionnelle d’au moins 8 secondes — vérifiée par GPS facial.
Quant à Demi Vollering, elle demeure sereine : « J’ai pédalé, c’est venu tout seul. Mais je promets que la prochaine fois, je ralentis un peu… pour que tout le monde ait le temps de paniquer comme il faut. »