Marseille ouvre salle d’évasion pour pièces à conviction et leur perte volontaire

Marseille : le parquet inaugure une salle d’évasion pour pièces à conviction, « Houdini n’aurait pas fait mieux »

Une solution innovante pour mieux comprendre l’art de perdre la preuve

Marseille — Toujours à la pointe de la modernité judiciaire, le parquet de Marseille a officiellement dévoilé ce mardi sa toute nouvelle « Salle d’Évasion pour Pièces à Conviction » : un espace sécurisé — mais pas trop — dédié à l’étude empirique de la disparition inexpliquée d’objets clés dans des affaires sensibles. L’objectif ? « Anticiper les pertes… en les reproduisant volontairement », selon un communiqué.

Inspirée des jeux d’évasion à la mode et des méthodes de rangement d’un flic stagiaire sous caféine, cette installation grandeur nature permet à chaque preuve de s’égarer « dans un cadre ludique et contrôlé », le tout sous l’œil bienveillant d’un huissier en télétravail.

Parmi les pièces testées lors de la présentation : un sachet de poudre blanche non identifié, un USB contenant une vidéo floue et une enveloppe scellée retrouvée vide au bout de dix minutes. Un franc succès.

« Ce n’est pas une faille, c’est une fonctionnalité judiciaire » selon un expert autoproclamé

Invité à commenter ce nouvel outil pédagogique, Ferdinand Dubaquier, professeur titulaire de la chaire de « Justice conceptuelle et rangement spontané » à l’Université Populaire de Saint-Jérôme, se dit impressionné : « Voyez ça comme un stress test pour les preuves. Si elles tiennent plus de 15 minutes sans disparaître, c’est qu’elles sont prêtes pour un vrai procès ! »

Interrogé sur les raisons d’un tel dispositif, il répond : « Dans un monde où même des lois fondamentales se font oublier, pourquoi faudrait-il s’étonner que les scellés prennent du champ ? » Il conclut : « Ce projet met enfin en lumière ce que tout le monde savait sans jamais l’expliquer : les pièces à conviction ont une vie propre. »

Un projet salué par la profession, sauf par ceux qui espéraient des preuves

Chez les avocats, l’initiative divise. Me Chantal Boucles, spécialisée dans les affaires à trous, applaudit : « Tout ce qui peut justifier une relaxe faute de preuve est bon à prendre. On gagne du temps, et parfois même nos clients. »

En revanche, du côté de certains syndicats policiers, l’accueil est plus mitigé : « Nous, on les trouve déjà difficilement, alors si en plus elles ont un abonnement pour se volatiliser… » soupire un enquêteur sous couvert d’anonymat avant de refermer sa boîte de scellés (à moitié vide).

Le public pourra bientôt visiter la salle, mais interdiction d’en sortir avec un indice

En bonus, la salle d’évasion ouvrira ses portes au public chaque dimanche, pour des sessions immersives baptisées « À la poursuite de la preuve perdue ». Lors d’un bêta test, un groupe de visiteurs aurait retrouvé une preuve disparue depuis 2014… avant qu’elle ne fonde inexplicablement entre leurs doigts.

Selon la préfecture, ces événements s’inscrivent pleinement dans le cadre du « Plan Transparence 2024 », un programme visant à « rendre la justice ludique, même si le résultat reste flou ».

Les touristes, eux, se pressent déjà : « Ce n’est pas tous les jours qu’on peut perdre une preuve judiciaire dans un environnement aussi réaliste ! » s’exclame Clément, 32 ans, venu « pour l’ambiance, et parce que l’escape game sur les impôts était complet ».

Conclusion provisoire : à Marseille, la justice expérimente l’oubli organisé. Et si rien ne reste, c’est peut-être parce qu’il ne fallait rien trouver.

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