Secret Story lance une nouvelle épreuve : survivre à une polémique Twitter sans déclencher de bad buzz national
Théo, candidat de Secret Story, découvre que survivre dans la Maison des secrets demande désormais un diplôme en gestion de crise
Alors que Secret Story semblait avoir déjà tout inventé en matière d’épreuves absurdes — du test de résistance au fromage coulant jusqu’à la chasse aux secrets dans un jacuzzi — la production vient de franchir un nouveau cap : faire de la gestion de polémique sur Twitter une épreuve officielle. Théo, candidat emblématique de cette saison, a récemment été pris dans une tempête numérique après une phrase sortie de son contexte, ce qui, en 2024, équivaut à lancer une fusée en carton dans l’œil du cyclone médiatique.
Dans l’épisode diffusé jeudi soir, Théo a involontairement prononcé une phrase interprétée comme problématique par Romy et Anita, qui ont aussitôt exprimé leur malaise. Selon Théo, elles ont réagi « comme si j’avais insulté leur grand-mère et les dauphins », alors qu’il pensait simplement faire « une vanne sur la météo ». La production n’a pas tardé à transformer la séquence en rebondissement scénaristique officiel, en lançant : le Challenge Anti-Bad Buzz.
Le Challenge Anti-Bad Buzz : quand traiter une polémique devient plus dur que trouver un secret dans une pièce noire
Dans cette nouvelle épreuve hebdomadaire, les candidats doivent désamorcer une polémique en moins de 24 heures, à l’aide de tweets pré-formatés, d’excuses en story Instagram, et d’un bouton rouge baptisé « Apologizer 3000 » capable de générer des messages type « Je suis encore en apprentissage. Je vous entends. Je vous écoute. » en cinq langues.
Un jury fictif composé d’influenceurs anonymes, d’un community manager sous pseudo et d’un faux avocat spécialisé en e-réputation note chaque prestation. Les critères ? Capacité à pleurer au bon moment, sincérité perçue sur échelle de 1 à « OMG je l’ai vraiment cru », et rapidité à désactiver les commentaires sous ses publications.
Selon un consultant en gestion de crise reconverti en coach de téléréalité, « le simple fait de dire ‘je plaisantais’ sans provoquer une mise à feu globale de Twitter, c’est un exploit. C’est comme désamorcer une bombe avec des moufles en direct devant un public qui vous déteste déjà ». La stratégie gagnante inclut la posture du regret visible (menton bas, regard flou, ton de voix brisé), la phrase magique « je prends mes responsabilités », et pour les cas sévères, l’option nucléaire : la story filmée en position accroupie dans le jardin, sous la pluie.
Quand la Maison des Secrets devient un simulateur de vie post-Tweet malheureux
Face à la multiplication des micro-scandales (appelés par la production « incidents émotionnels à médiation numérique »), Secret Story version 2024 a choisi de refléter l’époque : fluide, connectée, et imprévisible comme un algorithme en pleine crise existentielle.
Désormais, les secrets des candidats sont moins liés à des révélations choc (« J’ai été élevé par des iguanes ») qu’à leurs historiques de likes douteux ou à des anciens comptes Facebook exhumés par des fans trop investis.
La production prévoirait même une finale spéciale où les finalistes devront répondre à des tweets rageux d’un faux public : emojis colère, réactions sarcastiques et tags douteux compris. Le vainqueur ne remportera pas seulement une place en finale, mais aussi un kit d’auto-défense numérique et un bon pour une consultation chez un spécialiste en e-réputation.
Car dans le monde de la téléréalité post-2020, il ne suffit plus d’être beau, drôle ou manipulateur : il faut aussi savoir dire « Je ne voulais blesser personne » tout en faisant un cœur avec les mains.
Secret Story n’est plus seulement une émission. C’est un stage intensif en autoprotection numérique. Et honnêtement, ce serait dommage de ne pas en rire.