Face à la chaleur, le Ministère de l’Éducation envisage d’enseigner les multiplications exclusivement à la piscine
Dans une décision qui plonge le pays dans l’incrédulité comme dans un jacuzzi surchauffé, le Ministère de l’Éducation nationale a annoncé ce matin une réforme scolaire révolutionnaire : le déplacement de toutes les classes de mathématiques de niveau CP à Terminale… au bord des piscines municipales.
« Le but est double », explique la Ministre en maillot une pièce réglementaire. « D’une part, lutter contre les effets dévastateurs de la canicule sur la concentration des élèves ; d’autre part, augmenter dramatiquement leur taux de vitamine D. Et accessoirement, apprendre à diviser 64 carreaux de carrelage par 8. »
Des maîtres-nageurs diplômés en arithmétique
La réforme, surnommée « Plan Piscinégalité des Chances », prévoit que chaque classe soit dotée d’un maître-nageur pédagogue, capable aussi bien de rattraper un enfant en train de couler qu’un raisonnement en train de sombrer dans l’approximation.
« On a enfin trouvé une façon ludique de faire aimer les fractions : un quart de piscine pour les bons élèves, trois quarts pour les autres», se félicite Jean-Pascal Mignon, professeur des écoles en sandales de piscine, visiblement très hydraté.
L’uniforme scolaire remplacé par le slip de bain officiel
Fini les tenues réglementaires. Place au « slip-boulier », une innovation textile dotée de perles coulissantes permettant de résoudre une équation du 1er degré sans même sortir de l’eau.
Les enseignants ne sont pas en reste : des tongs à creux pédagogiques permettent de tracer des graphiques dans le sable au bord du bassin, tandis que les lunettes de plongée version « réalité augmentée » afficheront les tables de multiplication directement dans l’œil gauche.
Des inégalités territoriales déjà visibles
Certaines municipalités soulignent toutefois leur impossibilité logistique. À Montcuq-les-Hauts, village sans piscine, les enfants devront s’exercer aux probabilités en calculant leurs chances de pleuvoir avant que le sceau en plastique posé sur le fronton de l’école ne se remplisse.
Interrogée sur le sujet, la ministre s’est montrée sereine : « Nous envisageons un partenariat avec Amazon Prime Aquatique, qui livre des piscines gonflables en moins de huit heures. »
Vers un baccalauréat subaquatique ?
Face à l’engouement des tout-petits comme des plus grands, plusieurs académies testent désormais une épreuve de philosophie aquatique. Les élèves de Terminale L devront philosopher sous l’eau pendant 4h, sur le thème « Peut-on couler tout en gardant la tête froide ? »
En cas de succès, une réforme similaire pourrait toucher d’autres matières : EPS sous les brumisateurs, SVT dans des serres tropicales, et la musique exclusivement interprétée à l’aide de nouilles de piscine.
Pour paraphraser Pythagore, tout carré dans le jacuzzi a désormais son importance.
