Google affirme avoir modélisé intégralement le cerveau du poisson-zèbre, admet que c’est encore plus clair que ses propres CGU
Un exploit neuroscientifique… ou juridique ?
Dans un communiqué publié ce mercredi, Google a annoncé avoir cartographié en 3D l’intégralité du cerveau du poisson-zèbre, un minuscule organisme aquatique dont les pensées oscillent principalement entre “fuir cette ombre” et “est-ce que ceci est comestible ?”. Un exploit salué par la communauté scientifique, mais qui a suscité un étonnant aveu de la part de la firme de Mountain View : “Après comparaison, il s’avère que le cerveau du poisson-zèbre est actuellement plus facile à comprendre que nos propres conditions d’utilisation de Gmail.”
Une carte neuronale plus intuitive que l’interface utilisateur de Google Docs
Le projet, mené par Google DeepMind et un terrarium doté d’une webcam, a abouti à une cartographie détaillée de 301 6 neurones répartis dans l’encéphale du poisson-zèbre. “Chaque synapse, chaque interaction, chaque souvenir traumatique de hameçon est désormais modélisé en haute résolution”, explique le chercheur principal, en fixant intensément un aquarium.
Une complexité pourtant qualifiée de “ludique et pédagogique” au regard des conditions générales d’utilisation de Gmail. “Le cerveau du poisson-zèbre contient environ 90 000 connexions synaptiques. Les CGU Gmail en ont environ 1,2 million, mais en clauses”, précise un ingénieur juridique de Google, visiblement dépassé par son propre paragraphage.
« Clause 17.3.8b : Si vous communiquez avec un céphalopode, Google peut suspendre votre compte »
Pour évaluer la lisibilité comparée, Google a organisé un test en interne : un panel d’ingénieurs a été invité à lire la totalité des CGU de Gmail, pendant qu’un second groupe tentait de comprendre les mécanismes cognitifs du poisson-zèbre. Résultat : le groupe « neuro-animal » a terminé son étude en trois jours, le groupe “CGU” est toujours enfermé dans une salle sans fenêtres à Mountain View et murmure en boucle : “Nous reconnaissons que la cession partielle de nos habitudes linguistiques peut être requise aux fins de l’optimisation communautaire…”
Face à ce constat, Google envisage de publier un document interactif intitulé « CGU expliquées par un poisson-zèbre », présenté par une intelligence artificielle dotée des mêmes capacités neuronales que leur sujet aquatique. “Ce serait probablement plus clair,” admet un avocat de Google, “et le poisson est objectivement plus pédagogue que la majorité de nos juristes.”
Une recommandation de l’OMS : lire les CGU dans les aquariums
De leur côté, les défenseurs de la simplification du langage juridique saluent l’annonce. “C’est la première fois qu’un mollusque cérébral devient un étalon de clarté contractuelle. C’est un drame pour l’espèce humaine, mais une bonne journée pour le poisson-zèbre,” déclare une juriste en souriant tristement.
En réaction, la direction de Gmail a proposé d’adopter un nouveau format de lecture des conditions d’utilisation : un jeu de société coopératif, où une cinquantaine de joueurs incarneraient les neurones du poisson-zèbre, devant esquiver des clauses litigieuses et nager jusqu’à la page finale sans signer leurs droits sur leurs données rétiniennes.
Vers un avenir plus intuitif (ou plus aquatique)
Alors que Google envisage d’étendre ses études à d’autres espèces plus avancées – comme la limace ou le stagiaire en communication –, une question demeure : les êtres humains pourront-ils un jour comprendre les subtilités des CGU Gmail aussi facilement qu’un poisson en arrachement synaptique ?
“Peut-être,” conclut un officiel de Google. “Mais il leur faudra abandonner quatre cerveaux, huit doigts, et toute forme de volonté.”