Marseille lance des immeubles à risque pour stimuler l’adrénaline urbaine

Marseille lance les “Immeubles surprises” : vivre au bord de l’inattendu n’a jamais été aussi concret

Une initiative municipale pour réconcilier patrimoine urbain et adrénaline quotidienne

Dans le cadre de sa nouvelle stratégie “Horizon Défi”, la mairie de Marseille a présenté cette semaine un projet urbain novateur qui fera date dans l’histoire du logement social expérimental : le programme « Immeubles surprises ».

Inspiré à la fois des calendriers de l’Avent, de la roulette russe et des escape games, ce dispositif vise à « renforcer le lien émotionnel des habitants avec leur environnement immédiat », selon un communiqué. Concrètement, chaque immeuble identifié comme “patrimoine mouvant” par la Direction Générale des Dalles et Poutrelles (DGDP) sera classé en “zone à potentiel dynamique”. Une plaque discrète sera apposée dans le hall avec un avertissement poétique : « Effondrement hypothétique estimé entre 2025 et 2101. Frissons non contractuels. »

Pour dynamiser les anciens quartiers endormis, la commune a également annoncé la distribution d’un “Carnet de Survie Participatif” à tous les locataires concernés. Ce livret, imprimé sur un papier biodégradable, permettra de collecter des points de résilience — convertibles en tickets de bus, en bons pour des bouteilles d’eau ou en rendez-vous avec un architecte municipal de niveau 2.

Une révolution douce de l’habitat, saluée par les experts méditerranéens du choc émotionnel

Le professeur Évariste Planchon, sociologue du risque appliqué à l’habitat instable et auteur de l’essai Des fissures et des hommes, salue une « approche disruptive de la précarité résidentielle ». Interrogé par nos soins, il déclare : « Marier suspense et logement, c’est reconnecter les citoyens à l’imprévu fondamental de l’existence. »

Même son de cloche chez Maria-Giulia, 74 ans, qui réside dans le quartier fictif de Saint-Fourbi : « Franchement, depuis qu’ils ont classé notre immeuble en “zone de tension portante”, je réapprends à savourer chaque instant. Mon plafond grince ? Je l’écoute avec amour. C’est du patrimoine vivant. »

La mairie insiste pour rappeler qu’il ne s’agit pas de mettre les habitants en danger mais bien de « réenchanter leur quotidien à travers une conscience active du sol, des murs, et de la gravité physique en général. »

L’immeuble comme spectacle total : vers une “haute précarité culturelle” ?

Selon les services d’urbanisme, plusieurs immeubles-tests seront laissés volontairement “en intégrité aléatoire contrôlée” afin d’évaluer leur comportement émotionnel dans le tissu social local. Un premier bilan est attendu début 2025. D’ici là, les habitants recevront également une App mobile baptisée “Quand Ça Tombe ?”, générant chaque jour une prédiction personnalisée du niveau de confiance structural.

Le maire adjoint chargé du Patrimoine Incertain défend avec enthousiasme cette expérimentation : « Faisons de nos fissures une richesse ! Grâce à cette politique, la ville devient un théâtre ouvert, une immense performance architecturale participative. »

En parallèle, la ville réfléchirait à renommer certains quartiers pour mieux refléter leur potentiel attractif. Le quartier “Les Hauts de l’Inquiétude” serait à l’étude, tout comme la future ligne de tram intitulée “Ligne S : S comme Suspension”.

Note de la rédaction : À Marseille, tout finit toujours par se tasser — sauf parfois les fondations.

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