Marseille veut transformer le Château de Pagnol en escape game : Paul Pagnol réclame un labyrinthe à la lavande
Le bras de fer autour d’un symbole marseillais
Dans la cité phocéenne, la nouvelle fait grand bruit : la mairie de Marseille envisage de reconvertir le célèbre château de La Buzine, autrefois immortalisé par Marcel Pagnol dans “Le Château de ma mère”, en un immense escape game. L’objectif officiel ? Permettre aux visiteurs de revivre la “fuite de la clé des songes” sur un parcours truffé d’énigmes et de couloirs secrets évoquant la Provence chère à l’écrivain. Mais Paul Pagnol, petit-fils de l’illustre auteur, ne l’entend pas de cette oreille. Selon lui, la rénovation envisagée s’éloignerait de l’esprit authentique de ses racines familiales et risquerait de dénaturer le panorama autrefois décrit avec tant de ferveur. À ses yeux, les couloirs numériques et les effets spéciaux détonnent dans ces murs chargés de souvenirs, où chaque pièce raconte les péripéties d’une époque révolue. Malgré l’enthousiasme de la municipalité, le désaccord persiste sur la meilleure façon de faire revivre la mémoire pagnolesque et de préserver l’émotion unique qui flotte dans ce lieu emblématique.
Lavande, énigmes et rebondissements
Afin de préserver la “provençalité” légendaire, Paul Pagnol réclame un labyrinthe olfactif où les effluves de lavande guideraient petits et grands dans un parcours sensoriel. Selon lui, rien ne serait plus fidèle à la mémoire familiale que de se perdre volontiers dans un dédale rappelant les collines de son grand-père. De son côté, la mairie se dit ouverte à l’idée d’intégrer quelques parterres fleuris mais juge “inefficace” le concept d’un accès guidé uniquement par le nez. “On ne peut pas faire appel à des panneaux indicateurs de parfums : la plupart de nos touristes ne sauraient pas distinguer la lavande du thym”, plaisante un conseiller municipal autoproclamé “expert en senteurs locales”, qui imagine déjà des files d’attente devant des bornes à odeurs capricieuses. En attendant, les habitants du quartier se divisent entre les partisans d’une aventure immersive high-tech et ceux qui préfèrent un hommage plus traditionnel à l’univers de Marcel Pagnol. Une seule chose est sûre : le suspense s’annonce aussi palpitant que dans ses plus célèbres récits.
