Des protéines de jeunesse effacent les souvenirs fromagers des souris vieillissantes

Des injections de protéines de jeunesse font oublier aux souris leurs souvenirs de fromage des années 2000

Une percée inattendue dans le domaine de la neurogérontologie murine

Dans une étude surprenante publiée cette semaine dans la très sérieuse revue scientifique « Rodentia Eternitas », une équipe de chercheurs américains affirme avoir découvert que l’administration régulière de protéines dites « de jeunesse » à un groupe de souris âgées a non seulement régénéré certaines zones de leur cerveau, mais aurait également provoqué une amnésie sélective concernant leur alimentation — notamment en ce qui concerne les fromages consommés entre 2000 et 2009.

Les protéines de jeunesse : jeunesse éternelle mais mémoire bouchée

L’étude, menée par le laboratoire neurobiologique de l’université de Milwaukee-en-Bagages, portait initialement sur les effets des protéines YZ-17β, surnommées « protéines de jeunesse », sur la neuroplasticité des rongeurs âgés. Ces protéines synthétiques, inspirées du sérum plaquettaire de mannequins de moins de 24 ans, ont été administrées à 42 souris de laboratoire âgées entre 24 et 36 mois (soit l’équivalent de 80 à 120 ans chez l’humain – ou 130 si l’on est chauve et vit à Los Angeles).

Les résultats étaient prometteurs : amélioration de la tonicité de la queue, comportement moins grognon face aux tapis de course, et surtout, perte brutale des souvenirs liés au fromage « Vintage » de la première décennie du XXIe siècle.

« Ils ne se souviennent plus du Babybel de 2004 » – Dr. Cynthia Frommelen

Le docteur Cynthia Frommelen, neuro-zoologue et autrice principale de l’étude, en témoigne :

“C’est incroyable. L’une de nos souris, Albertine, se souvenait très bien avoir chipé du Munster en septembre 2002, juste après une évasion de cage remarquablement audacieuse. Mais après deux injections de YZ-17β, elle fixait le fromage en tremblant, sans la moindre reconnaissance émotionnelle. Elle n’a même pas plissé le museau face au Coulommiers, un comportement perdu depuis au moins une décennie chez nos sujets.”

Une mémoire réinitialisée mais pas totalement vierge

Les chercheurs précisent que l’effet est ciblé : si les cobayes oublient leur passé fromager remontant à l’ère Bush-Kerry, ils se souviennent encore très bien de leurs récents petits-déjeuners à base de cocktails de Brie vegan servis en 2023 – preuve que la mémoire récente est épargnée. Des tests ont également montré que 94 % des souris traitées ne reconnaissaient plus les jingles publicitaires de Caprice des Dieux datant de 2006.

Réactions contrastées dans la communauté scientifique (et chez les souris)

Si certains chercheurs saluent la découverte – à commencer par les géants de la cosmétique animale – d’autres mettent en garde contre une forme de « rétro-amnésie sélective », proche d’un nettoyage mental qui pourrait nuire à l’identité raticienne.

“En tant que psychanalyste pour rongeurs, je m’interroge sur les conséquences à long terme,” déclare le professeur Luc Renfrogné, spécialiste en trauma olfactif chez les mammifères. “Le souvenir du fromage est fondateur dans l’imaginaire collectif des souris. Le supprimer, c’est les priver de leur terroir émotionnel.”

De leur côté, plusieurs souris anciennement militantes du collectif « Camembert & Mémoire » dénoncent un effacement ciblé de leur culture gastronomique : « On commence par oublier les Babybel des années 2000, et demain quoi ? Le souvenir du premier gruyère volé à la cantine ? ».

La prochaine étape : des souris qui croient avoir été des humains

Les chercheurs de Milwaukee n’entendent pas s’arrêter là. Forts de ce succès, ils envisagent maintenant des expériences visant à implanter de faux souvenirs de mozzarella dans les cerveaux de jeunes rongeurs, ou même à ralentir l’horloge biologique des hamsters grâce à des bains d’enzyme d’anniversaire.

Quant à Albertine — désormais surnommée « Miss Amnésie 2003 » — elle coule des jours paisibles sans la moindre idée de la saveur d’un Saint-Nectaire. Elle s’est d’ailleurs prise de passion pour les crackers sans gluten.

Une ère nouvelle commence : celle de la jeunesse éternelle… sans fromage.

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