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Réforme choc : des conjoints violents reconvertis en formateurs à l’égalité femmes-hommes pour partager « l’exemple à ne pas suivre »
Un apprentissage par la contradiction sponsorisé par l’Éducation nationale
Paris – Dans une démarche que le ministère de l’Éducation qualifie d’« audacieusement inclusive », une nouvelle expérimentation pilote prévoit de recruter d’anciens condamnés pour violences conjugales afin d’animer les sessions d’éducation à l’égalité femmes-hommes dans plusieurs établissements scolaires. L’objectif affiché ? « Faire entrer la pédagogie par l’échec dans une dynamique proactive de rédemption expérientielle ».
Ainsi, dans le collège Pierre-Brossolette de Mauchignac-sur-Vanne, les élèves de 5e rencontreront dès la rentrée un intervenant « au parcours atypique » : M. Gérard L., ancien boxeur amateur, ancien électeur FN, et ancien partenaire au comportement juridiquement regrettable. Sa mission ? « Témoigner de l’intérieur, pour mieux convaincre de l’extérieur », précise le rectorat dans une circulaire décorée d’émojis pédagogiques.
« Honnêtement, j’aurais préféré animer les cours de boxe, c’est plus mon domaine, mais on m’a dit que j’avais une expérience à valoriser », confie Gérard L., polo noir ajusté sur un brassard électronique. « Je leur expliquerai tout ce qu’il ne faut pas faire : insulter, taper, minimiser. Je suis devenu une sorte de GPS moral inversé. Si je vous dis d’aller à droite, prenez à gauche. »
« L’égalité en miroir inversé » : vers un nouveau modèle éducatif
Dans les hautes sphères de la recherche pédagogique, l’initiative divise mais intrigue. Le professeur Jean-Baptiste Duvet, titulaire de la chaire d’éducation contradictoire à l’Université Populaire de la Novlangue, soutient : « C’est du genius. Longtemps, les élèves ont subi des ex-cadres RH insipides pour parler d’égalité sans contexte. Là, on leur met du vécu rugueux, du témoignage qui tache. C’est du réel. »
Il détaille : « L’apprentissage par la dissonance cognitive, c’est notre avenir. En confrontant les jeunes à la bêtise humaine dans sa forme la plus palpable, on fabrique de la conscience critique en accéléré. » Il ajoute, ravi : « C’est comme expliquer le réchauffement climatique avec un barbecue allumé en salle des profs. »
Un programme controversé mais hautement recyclable
Du côté du ministère, on assume. La ministre de l’Égalité éducative, Ivana M’gonne-Retour, veut croire en « une résilience citoyenne ». « Chaque faute est une source, chaque passé est un maître », a-t-elle lancé lors d’une séance de questions à l’Assemblée nationale, avant de préciser que « bien sûr, les intervenants porteront des gilets jaune fluo estampillés « NE PAS REPRODUIRE » pour lever toute ambiguïté ».
Interrogée sur les risques de confusion du message, elle balaie l’objection : « Les élèves sont intelligents. Nous croyons en leur capacité à faire la différence entre un exemple à suivre, et un contre-exemple vivant. »
Et maintenant ? Une extension possible aux autres matières
Alors que les premiers retours sont attendus pour juin prochain, plusieurs rectorats envisagent déjà d’élargir le dispositif : ex-politiciens reconvertis en professeurs d’éthique, traders repentis enseignant l’économie solidaire, ou encore influenceurs déchus animant les journées sur le cyberharcèlement.
Un élève de 4e témoigne en fin d’article, visiblement bluffé : « Monsieur Gérard, il m’a fait comprendre plein de trucs. Il a dit qu’il regrettait, mais de pas avoir compris plus tôt. J’avoue, c’est la première fois qu’un adulte me parle d’égalité avec autant de rage dépressive. »
Et d’ajouter avec un sourire en coin : « J’ai bien compris la leçon : faut pas taper sur les gens. Ou au moins pas quand y’a des caméras. »
Ironie, absurdité et contradiction : le socle républicain version 2024 est plus solide que jamais… et parfois un peu désaxé.