Les pigeons réclament leur part de baguette pour sauver le patrimoine urbain

Les pigeons réclament leur part de baguette : manifestation surprise place de la République

Un rassemblement sans précédent

Paris – Ce matin, la capitale s’est réveillée au son d’un roucoulement qui n’avait rien de romantique. Des milliers de pigeons ont bloqué la place de la République pour réclamer ce qu’ils considèrent comme « un droit fondamental aviaire » : l’accès illimité aux miettes de pain, « surtout celles de baguette tradition », précise leur porte-voix, un volatile gras répondant au nom de Gérard.

« On en a marre des régimes sans gluten imposés par des bobos écolo-carottophiles », a tonné Gérard lors d’un discours improvisé depuis la tête de la statue de Marianne. « On exige notre quota quotidien de croûtons ou c’est la fiente générale. »

Une revendication historique

Le mouvement, baptisé « Graines de colère », prend ses origines dans la récente décision municipale d’interdire le nourrissage des pigeons dans certains quartiers. Une politique jugée « discriminatoire » par les manifestants, qui y voient une atteinte à leur dignité et à leur système digestif.

« Ils nous traitent comme des nuisibles, alors qu’on fait partie du patrimoine parisien, tout comme les pots d’échappement et les loyers indécents », s’indigne une femelle du XIIe, plume ébouriffée et œil méfiant.

Des tensions avec la police montée

La situation a dégénéré en fin de matinée lorsque les CRS ont tenté de disperser le rassemblement à l’aide de jets d’eau et de morceaux de biscotte. En réponse, les pigeons ont entamé une offensive aérienne organisée : bombardement fécal ciblé sur les uniformes et appropriation symbolique de scooters en libre-service.

« On a connu les Gilets Jaunes, les Black Blocs et les trottinettes folles, mais c’est la première fois qu’on est pris à revers par une escadrille de volatiles déchaînés », a déclaré le préfet de police, en redressant doucement sa casquette maculée.

Le gouvernement déploie un médiateur ornithologue

Dans une tentative d’apaisement, le ministère de la Transition écologique a nommé en urgence un médiateur spécialisé en volatiles urbains, Jean-Michel Plumage. Ce dernier a proposé un compromis : installer des distributeurs automatiques de graines bio en libre-service dans les parcs, « à condition que les pigeons respectent une charte de bonne conduite et arrêtent d’envahir les terrasses à l’heure de l’apéro ».

Mais la proposition a été accueillie avec scepticisme. « Fini le gluten-free, nous on veut le bon pain bien chaud, celui que les vieux jettent aux canards par erreur », a scandé la foule en battant frénétiquement des ailes.

Prochaine étape : l’Assemblée nationale ?

Des rumeurs font état d’une possible occupation du toit de l’Assemblée nationale par une coalition de pigeons, de moineaux syndiqués et d’un cygne anarchiste venu de Belgique. Le gouvernement appelle au calme, mais nul ne sait où s’arrêtera cette envolée sociale.

En attendant, les boulangers parisiens sont sommés par SMS inconnu de « surveiller leurs corbeilles à pain ». Gérard l’a promis : « Si on ne nous écoute pas, la révolution sera à plumes. »

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