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Marseille : après l’incendie d’Ensuès-la-Redonne, la métropole envisage de transformer les décharges en aires de pique-nique incinérantes
Le feu : accident industriel ou prise de conscience par la flamme ?
Un incendie s’est déclaré récemment sur un site de stockage de déchets situé à Ensuès-la-Redonne, à quelques kilomètres de Marseille. Le bilan matériel est lourd : plusieurs tonnes d’ordures non triées parties en fumée, une végétation réduite à l’état de charbon, et des riverains perplexes quant à cette soudaine effusion de chaleur gratuite. Pour les autorités locales, le sinistre est certes un accident, mais pourrait aussi être « le déclic pyro-écologique qu’on n’attendait plus », selon les termes choisis (et un peu roussis) du service communication de la métropole.
Vers une nouvelle stratégie : “Grillons pour mieux recycler”
Face à cet événement brûlant, plusieurs élus de la région envisagent désormais une stratégie de reconversion : abandonner les coûteux systèmes de recyclage au profit d’une approche plus festive, plus provençale – et surtout plus inflammable. Lors d’un conseil municipal extraordinaire (et ventilé), le maire adjoint à l’environnement a proposé de « transformer les décharges en espaces barbecue à ciel ouvert, avec participation citoyenne ». L’ambition : mélanger écologie, convivialité et combustion lente.
« Imaginez », poursuit-il en allumant un prototype de grille au gaz, « vous venez trier vos déchets en famille, puis vous jetez votre vieux grille-pain dans le feu en préparant des merguez véganes. C’est la démocratie participative au parfum de charbon. »
Des experts enthousiastes, à défaut d’être accrédités
Plusieurs spécialistes auto-proclamés saluent cette initiative. Parmi eux, Gérard B., fondateur de la start-up « Grill’Terre » – spécialisée dans les barbecues dits « circulaires » – affirme : « L’incinération a mauvaise presse car elle est trop triste. Grâce aux flammes festives, on redonne un sens au mot pollution : partage, odeur, et spectacle pyrotechnique chaque dimanche. »
De son côté, l’Université populaire du Littoral propose déjà un module intitulé “Thermodynamique sociale : du container au brasero dans la joie”.
Prochainement : le Festival des Décheteries Gourmandes
Dans une volonté assumée de faire mousser le projet, la métropole organise en septembre le tout premier “Festival des Décheteries Gourmandes”, avec au programme : démonstration de cuisson de barquettes en PET recyclable, atelier de pliage d’emballages en origami ignifuge, et concert électrique alimenté par la combustion de vieux chargeurs.
Un porte-parole de la région promet aussi des “points de flamme citoyenne” répartis sur tout le territoire, afin de pouvoir allumer son barbecue urbain avec des déchets pré-triés. Chaque grille sera équipée d’un détecteur de CO2 qui déclenchera – selon la qualité des vapeurs – soit un message de mise en garde, soit une playlist festive spéciale “fumée bonne humeur”.
Et maintenant ? Recycler ou rôtir, il faut choisir
Alors que les ONG s’arrachent les lèvres d’inquiétude, les autorités persistent : “Pour chaque bouteille plastique fondue, c’est un instant partagé entre voisins. C’est ça, l’écologie de demain », affirme l’adjoint au développement durable, fumoir portatif en bandoulière.
Et puisque plus rien ne semble arrêter l’enthousiasme, un label est déjà en cours de dépôt : “Flammes Vertes® – Braisons sociales garanties sans culpabilité carbone”.
⛺ Bonus pratique : la mairie distribuera à partir du mois prochain un kit de démarrage “Ma première grillade d’encombrants” – avec gant ignifugé, pinces compostables et tablier floqué “Grill Citizen”.
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🧯Note : Pour toute combustion non autorisée, pensez à consulter le Manuel du Pyro-Trieur responsable (disponible sur papier recyclé ignifugé).