L’industrie musicale lance une révolution silencieuse : sauver le piratage en enregistrant la musique dans les rêves des internautes
Dans une volte-face technologique et éthique que personne n’avait anticipée (pas même elle-même), l’industrie musicale vient d’annoncer le lancement de la plus grande opération de redressement de piratage inconscient jamais tenté : le DreamTune Project™, une initiative pionnière visant à enregistrer des chansons directement dans les rêves des internautes… et à leur facturer ensuite.
Une initiative “invasive mais onirique” selon un communiqué
La Fédération Internationale du Succès Phonographique (FISP) a dévoilé cette semaine le partenariat inédit entre plusieurs majors du disque, une start-up de neurosciences appliquées à la respiration DJ (SomnifyX®) et la multinationale du sommeil connecté Pronapt™. Leur objectif : exploiter les phases REM des citoyens pour projeter des MP3 subliminaux à travers l’activité onirique — une technique baptisée “streaming oniro-suggéré sous licence”.
« Nous avons enfin trouvé un moyen de contourner le piratage tout en le valorisant. Faire écouter un tube de Shakira à quelqu’un sans qu’il puisse l’enregistrer ou le partager, c’est le rêve… au sens littéral », a déclaré Jean-Yves Bitrate, vice-président du partenariat chez Universal Somnio, branche spécialisée du label chez les dormeurs profonds.
Comment ça marche ? (personne ne sait)
Techniquement, le procédé reste flou. Selon les chercheurs autoproclamés du MIT (Mélange d’Innocence et de Tromperie), un dispositif baptisé le “Dreamliner AudioPod™” serait capable de détecter les cycles de sommeil paradoxal et d’y injecter des extraits musicaux via impulsions auditives infrasoniques à 3h33 précisément — heure jugée idéale car “personne ne pirate à cette heure-là, sauf les chats”.
Ces extraits seraient ensuite analysés par l’algorithme DreamRights™, piloté par une intelligence artificielle formée à distinguer les véritables tubes des fausses musiques de rêve. Si vous rêvez spontanément d’un slow d’Adele, c’est gratuit. Si c’est diffusé par Spotify Somnus™, vous recevez une facture (détaillée à votre réveil avec aplomb… et intérêt).
« On ne vole pas dans un rêve ce qu’on a déjà payé en streaming éveillé »
Du côté des majors, on insiste sur la nécessité d’en finir avec la “piraterie intracérébrale” qui cause chaque année la perte théorique de plus de 3 milliards de souvenirs auditifs non monétisés.
« Aujourd’hui, il n’existe aucun dispositif légal empêchant un individu d’imaginer gratuitement la discographie de Coldplay dans son sommeil », déplore Sabrina Dolby, directrice juridique du département Rêve, Piratage et Sifflements Nocturnes chez Sony Somnia. « Cette faille doit être comblée pour garantir l’équité entre les gens qui payent l’abonnement Premium Veille et ceux qui piratent la nuit avec leur cerveau. »
Des experts divisés — ou endormis
Interrogé à ce sujet, le professeur Emeric Sieston, spécialiste en neurodistribution artistique à l’université de Clermont-Cauchemar, souligne un paradoxe éthique : « L’intimité mentale est la dernière frontière. Intrusion, surveillance, pubs dans les rêves… Mais si ça me permet d’écouter le prochain album de Daft Punk avant tout le monde, je signe tout de suite. »
D’autres s’inquiètent : plusieurs dormeurs testeurs affirment avoir fait des rêves sponsorisés entiers : « J’ai rêvé que je dansais dans une pub YouTube avant de pouvoir entendre une note de la chanson… et puis il y avait Will.i.am qui répétait “This dream is brought to you by Beats” », déplore un cobaye insomniaque.
Vers un “Spotify du sommeil” avec publicités intégrées
Face aux critiques, l’industrie musicale avance que cette technologie révolutionnaire permettra de restaurer le plaisir de “l’écoute gratuite involontaire mais traçable”. Une version “freemium dormitive”, avec pub, est déjà en test dans plusieurs foyers européens.
Le slogan en cours d’évaluation ?
« Écoutez ce que vous n’avez jamais demandé d’aimer, pendant que vous dormez. »
Selon les projections de Goldman Naps, le marché du rêve musical payant pourrait dépasser la vente de CD dès 2027. Soit 14 ans avant que quelqu’un ne se souvienne de ce que c’est, un CD.
Conclusion : on aura tout rêvé
Avec DreamTune™, l’industrie musicale semble prête à franchir le mur de l’inconscient pour reconquérir un territoire jusqu’ici libre : l’imaginaire des gens. Les amateurs de piratage risquent de devoir bientôt s’endormir avec des écouteurs en feuille d’aluminium, ou apprendre à rêver en mono.
Et si vous vous réveillez en fredonnant un refrain que vous ne reconnaissez pas : vérifiez bien. Il est possible que vous l’ayez déjà payé.