Angoulême révolutionne la culture en fusionnant BD, braderie et auto-tamponneuses

Angoulême va sauver la BD en fusionnant avec la braderie de Lille et le salon de l’auto-tamponneuse de Saint-Flour : la nouvelle révolution culturelle

En ces temps d’accalmie créative et de budgets en chute libre, l’industrie de la bande dessinée française a décidé de frapper un grand coup. Le prestigieux Festival international de la BD d’Angoulême ne sera plus un rendez-vous strictement artistique et intellectuel : à partir de 2025, il fusionnera avec la célèbre braderie de Lille et le non moins couru salon de l’auto-tamponneuse de Saint-Flour. Une alliance inédite qui formera un nouveau conglomérat événementiel : le Fabuleux Festival Transversal d’AngoLilleFlour.

Une idée née d’un brainstorming entre un élu local et un vendeur de churros

À l’origine de ce rapprochement improbable : la volonté du ministère de la Culture, toujours prompt à « décloisonner les pratiques et créer des ponts transsectoriels interdisciplino-populaires ». Traduction : « On a tout mis dans un saladier, on a touillé très fort, et voilà ce qu’on a trouvé », explique Géraldine Mouchard, élue municipale chargée des festivités hypnotiques et des mobilités douces à Angoulême.

« La BD est en crise, la braderie est victime de sa propreté croissante, et l’auto-tamponneuse souffre d’un déficit d’auto », ajoute-t-elle en tapotant son rapport réalisé entièrement en onomatopées de comics.

Des stands de BD à côté des fripes et des patates rissolées

Pendant quatre jours, les visiteurs pourront ainsi acheter une intégrale de Tintin en VO coréenne, un grille-pain des années 1980 et une paire de bretelles usagées, tout en assistant à une conférence sur l’évolution des bulles dans le manga shintoïste. Le tout accompagné d’une odeur permanente de merguez patrimoniale.

Le programme annonce également des temps forts : batailles de dédicaces à coup de Posca, combats de dessinateurs sur circuits d’auto-tamponneuses (catégorie -12 ans et catégorie professionnels), et une conférence très attendue sur « la transition narrative entre une friperie et une case de BD » animée par un ancien prof d’EPS reconverti critique culturel.

Des exposants heureux, un public confus mais ravi

Roger Delépine, président fictif du Syndicat national des Auto-Tamponneuses Volontaires, salue une initiative « qui va au-delà du plastique et de la gomme ». Selon lui, « placer un auteur de BD dans une auto-tamponneuse qui tourne en rond depuis trois heures, c’est une allégorie de la création contemporaine francophone. »

Même enthousiasme chez les bradeurs lillois, dont certains ont déjà prévu d’échanger leurs vieux vinyles contre des planches originales de Riad Sattouf en contrebande. « On va pouvoir vendre du Houellebecq contrefait entre deux slips kangourous et des stickers Astérix édition 1973. C’est le retour du commerce d’art populaire ! », jubile Monique, 68 ans, brocanteuse autodidacte de père en fils.

Vers de nouveaux croisements absurdo-culturels ?

Fort de ce succès annoncé, le ministère pense déjà à des jumelages plus ambitieux : une fusion entre le Hellfest et la Fête du Livre de Saint-Étienne est déjà en phase de maquettage sonore. Plus perturbant encore, la Biennale de Venise et le salon du gluten de Montluçon pourraient mêler installations contemporaines et pain complet.

Quant au maire d’Angoulême, Yves-Laurent Recto, il résume fièrement la philosophie de cette révolution culturelle 3-en-1 : « La BD, la godasse et la tôle froissée, c’est ça, l’ADN de la France. »

Avec ce nouveau format hybride, la bande dessinée prouve une fois de plus qu’elle n’a pas dit son dernier mot — même si ce mot est entouré d’étoiles, d’un fond rouge et d’un bruit de klaxon.

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