Donald Trump inaugure le « Musée du Futur du Passé » à Abilene, Texas
L’étonnante promesse d’un retour à l’âge d’or
À Abilene, ville fièrement attachée au souvenir du président Dwight D. Eisenhower, Donald Trump vient de poser la première pierre du « Musée du Futur du Passé », provoquant une vague d’excitation locale. Selon le promoteur du projet, ce parc à thème replongera les visiteurs dans l’ambiance d’une Amérique qui n’aurait jamais quitté les années 1950, tout en leur promettant une dose d’optimisme à la sauce futuriste. Au programme : diners rétro, walkmans géants reconvertis en stations radio patriotiques, et reconstitutions grandeur nature d’élections d’Eisenhower qui se répéteraient à l’infini grâce à des simulateurs de votes surnommés « Democracy Forever ». Pour Donald Trump, il s’agit avant tout d’honorer « l’héritage de l’âge d’or » et d’offrir aux nostalgiques un portail temporel vers l’époque qu’il qualifie de « sommet de la grandeur américaine ».
Des visiteurs conquis et un expert rassurant
Déjà, les premiers curieux se pressent pour réserver leur entrée au parc et vivre l’expérience unique de siroter un milkshake patriotique en écoutant les discours d’Eisenhower en boucle. Martha Caldwell, auto-proclamée « reine du swing », déclare avoir trouvé sa vocation en proposant aux touristes un cours quotidien de danse façon bal de promo : « Ici, je me sens comme dans un film qui ne finirait jamais. » De son côté, le professeur Hermann Williams, historien autoproclamé spécialiste des « époques qu’on aimerait revivre », se veut rassurant : « Les visiteurs sont surtout en quête de souvenirs idéalisés, et ce parc leur offre un univers figé où l’on peut rêver sans se soucier du présent. » Reste à voir si cette version enchantée de la décennie 1950 parviendra à faire oublier qu’on ne peut jamais vraiment voyager dans le temps.