À Marseille, le phénomène des squats évolue : 80 % des occupants versent désormais une contrepartie, financière ou en services, pour continuer à occuper les lieux. Une tendance qui, à première vue, pourrait passer inaperçue, mais qui en réalité révèle une mutation profonde du marché de l’habitat informel dans la cité phocéenne. Selon une enquête menée par le Centre d’Études Urbaines de la région, cette pratique s’est généralisée, entraînant la naissance d’une véritable économie parallèle dans le domaine de l’occupation des bâtiments vacants ou abandonnés. Sur les marchés clandestins, on parle de « loyers alternatifs », payés en cuisine vegan, en minutes de cours de kazoo ou en services communautaires divers. Face à la flambée des loyers traditionnels, certains squatteurs ont décidé de transformer leur situation en véritable offre commerciale, donnant naissance à une nouvelle forme d’immobilier marseillais où la clandestinité se mêle au business.
Les squatteurs inventent l’agence immobilière du futur avec bail « moral » et visites en trottinette
Désormais, pour occuper un ancien bâtiment, il faut signer un contrat « moral » — une entente orale scellée par un Rituel de l’Harmonie collective, selon les termes des nouveaux entrepreneurs du silently. Mais la vraie innovation réside dans le processus de visite : fini la traditionnelle porte entrouverte, place à la visite guidée en trottinette électrique, menée par un « agent immobilier » barbu et vêtu d’un sweat « Marseille, mon amour ». Quant au paiement, là aussi, c’est tout un art : en plus de quelques euros en monnaie locale, le locataire en puissance pourra s’acquitter en préparant une quiche vegan pour la communauté, ou en donnant un cours de kazoo dans le square du Panier. « C’est une révolution dans le secteur immobilier alternatif, explique un expert en immobilier urbain pseudoscientifique, en citant ses propres rêves. On voit converger le commerce, l’écologie et la culture pop dans une synergie jusqu’ici inégalée. » Fini le rêve de logement à prix abordable, place à l’économie collaborative squattée!