# Marseille découvre un nouveau concept : les procurations multipliées par dix
À Marseille, ville de la bouillabaisse et des embouteillages philosophaux sur le Prado, les fausses procurations ont fait leur apparition avec la subtilité d’un supporter de l’OM après un match victorieux : zéro discrétion, mais beaucoup d’ambition. Récemment, suite à une enquête digne d’un polar marseillais, deux affaires rocambolesques ont secoué la cité phocéenne. On ne savait pas que le pouvoir électoral s’achetait aussi facilement qu’un pastis au Vieux-Port.
## Kamel, 76 ans, a voté 14 fois sans bouger de son fauteuil
Les enquêteurs ont mis au jour une pratique innovante : plusieurs électeurs auraient voté de leur canapé grâce à des procurations délivrées par des proches… enfin, des très proches, parfois rencontrés la veille dans une boulangerie de La Plaine. Kamel, un retraité marseillais, aurait ainsi voté pour toute sa famille, son voisin et même un ami d’un cousin éloigné. « Je pensais que c’était un service rendu. Comme prêter son huile d’olive », a lâché le papy philosophe, la main sur son chapelet et un œil sur les résultats électoraux.
## À droite, à gauche… tout le monde danse au même rythme
Que l’on soit sur le Cours Julien avec des militants écolos ou à Bonneveine en campagne pour un mandat flashy, les stratégies électorales marseillaises semblent trouver un terrain d’entente : une procuration vaut bien dix bulletins. Une solidarité exemplaire, digne d’un bon derby OM-PSG : les coups pleuvent, mais tout le monde joue au ballon (ou pas).
## Les Marseillais s’interrogent sur leur tournée électorale
Interrogés sur ces pratiques, les habitants réagissent avec une légèreté toute locale. « Bah, vous savez, ici à Marseille, même les tours de pizzerias se font sans pizza. Alors voter sans être là, c’est presque logique », plaisante René, un poissonnier du Panier. De là à suggérer que les prochaines municipales se joueront directement à la pétanque, il n’y a qu’un pas.
En attendant les prochains rebondissements, les Marseillais, mi-amusés, mi-fatalistes, continuent leur show unique. Car dans cette ville où tout est étonnant sauf l’étonnement lui-même, une chose est sûre : on ne s’ennuie jamais au comptoir de la démocratie.