Les tribunaux français lancent un stage pour procureurs : “Ne plus se faire désavouer à sec”
Objectif 2025 : Un ministère plus humide et une justice moins craquante
Sous l’impulsion d’une task force créée après une série d’audiences où les procureurs auraient, selon un rapport interne “souffert d’un taux d’humiliation sèche supérieur à la moyenne européenne”, le ministère de la Justice lance un programme inédit : un stage national de reconditionnement verbal pour procureurs, intitulé “Modération & Humectation — vers une culture judiciaire plus hydratée”.
Ce module de formation, désormais obligatoire pour toute nouvelle recrue du parquet, vise à limiter les effets secondaires du désaveu, jugé “trop brutal dans sa forme actuelle”. Selon un proche du cabinet Dupond-Moretti, “il était temps de stopper cette hémorragie d’estime de soi. Certains sortaient d’audience avec le moral aussi fissuré qu’un greffe du XIXe siècle.”
La dernière goutte semble avoir débordé en mars, après un épisode resté célèbre au palais de Justice de Bobigny, où un magistrat s’est effondré en pleine salle d’audience en criant “Pourquoi continuer si c’est pour être contredit avec autant de poussière rhétorique ?!”.
Le kit de désaveu semi-humide, cœur du programme
Les participants recevront, dès la première demi-journée, un kit de “résilience déontologico-hydrique” : brumisateur de réconfort psychologique, éponge d’humilité rechargeable et fiche de répliques polies à usage post-désaveu — dont la légendaire : “Je salue votre lecture, fort divergente mais manifestement mieux irriguée.”
Le programme inclura également des ateliers pratiques dirigés par Me Goutte-D’Eau, coach en rhétorique martiale et instigateur du célèbre protocole “Injonction mouillée non passive”. Il explique : “On ne cherche pas à faire pleurer les parquetiers, juste à leur apprendre à transpirer avec dignité. Un désaveu n’est pas une aridité irréversible.”
Une réponse technique à une crise de confiance
Ce virage pédagogique intervient après la publication du rapport LaSouplesse 2024 sur le climat émotionnel des audiences, révélant que 63 % des procureurs “ressentent un frottement institutionnel désagréable” lorsqu’ils sont sèchement contredits par la Cour. À la suite de la médiatisation d’un désaccord spectaculaire dans l’affaire “Panorama fiscal”, où les réquisitions du parquet avaient été qualifiées de “hors-sol et sous-informées” par la présidente du tribunal correctionnel, le ministère n’a eu d’autre choix que d’ouvrir les vannes.
Un magistrat ayant souhaité garder l’anonymat témoigne : “On finissait par calquer nos réquisitions sur ce que la Cour allait dire juste pour éviter la claque. Ce n’est pas très glorieux. Avec cette approche plus liquide, on espère pouvoir retrouver une circulation des ego moins stagnante.”
Et ensuite ? Vers un “pacte de rosée judiciaire”
Si le test est concluant, la Chancellerie envisage d’étendre cette logique aux avocats, greffiers et juges eux-mêmes. Plusieurs collectifs militent déjà pour le vote d’un “Pacte de rosée judiciaire”, visant à instaurer un usage raisonné de la sentence cinglante et un quota de métaphores végétales dans les jugements.
En attendant, les premiers retours sont encourageants : d’après un sondage d’intranet judiciaire confidentiel, 87 % des stagiaires affirment que l’usage régulier du brumisateur au moment de la lecture du jugement réduit significativement l’irritation épidermique liée au désaveu. Reste à voir si une pluie d’humilité peut réellement changer le climat judiciaire ; ou si, comme le dit sobrement Me Goutte-D’Eau : “Quand il pleut dans la robe noire, c’est l’institution toute entière qui s’égoutte.”