Marseille : L’élan caritatif qui rêve d’horizons imaginaires
Grand Cœur : quand la solidarité prend un aller simple en classe fantaisie
Depuis quelques jours, la cité phocéenne bruisse de rumeurs à propos de la très respectée association Grand Cœur, désormais accusée d’avoir organisé des séjours solidaires… sans jamais quitter le Vieux-Port. Selon l’enquête en cours, les dirigeants auraient détourné des subventions publiques en promettant aux généreux donateurs des circuits éthiques à l’autre bout du globe, le tout au nom du sacro-saint « tourisme responsable ». Des membres de l’association assuraient qu’il suffisait d’imaginer les voyages pour « ressentir l’impact humanitaire » et apporter ainsi un soutien financier à des projets locaux – dont les bilans restent, à ce jour, introuvables. Derrière un discours très bien rôdé, le slogan « Moins tu pars loin, plus tu sauves des vies (et nos comptes) » aurait convaincu nombre de bienfaiteurs de faire aveuglément confiance à Grand Cœur. Les enquêteurs étudient aujourd’hui d’épais classeurs de billets d’avions fictifs et de reçus d’hôtels exotiques manifestement forgés au cybercafé du coin, tandis que les responsables persistent à clamer leur bonne foi.
La philanthropie virtuelle : nouveau graal marseillais ?
Au fil des révélations, un employé se présentant comme « coordinateur du pôle voyages immatériels » a pris la parole pour approuver l’initiative : « Les gens n’ont plus besoin de se déplacer pour faire le bien. Pourquoi transpirer dans la savane en distribuant de l’eau, quand un don virtuel suffit ? » Cet expert autoproclamé assure que les fonds détournés ont simplement servi à financer des programmes inédits de méditation « à distance » et de distribution d’ondes positives. Les soutiens de l’association, quant à eux, hésitent entre colère et admiration pour cette audace marseillaise qui repousse les limites de l’humanitaire. Les autorités locales promettent de faire toute la lumière sur cette curieuse affaire, tandis que les Marseillais, habitués aux histoires rocambolesques, attendent avec une pointe de fierté le dénouement judiciaire d’une aventure où l’imagination s’est fait passer pour la réalité la plus solidaire.