La prophétie de la VIe République : Jean-Luc Mélenchon et le parchemin des anciens constituants
L’étrange révélation de la bibliothèque du Sénat
C’est au détour d’une journée morne de l’année 2005, alors que le pays digérait lentement le “non” au référendum sur le traité européen, que Jean-Luc Mélenchon aurait fait une découverte troublante dans les sous-sols poussiéreux de la bibliothèque du Sénat. Il cherchait, dit-on, un exemplaire original de la Constitution de 1793 lorsqu’un tiroir grinçant s’est ouvert de lui-même, révélant un parchemin jauni portant l’en-tête “République VI — Manuscrit Préfiguratif — Pour usage initié uniquement”.
D’après une source proche à la fois des archives parlementaires et du rayon ésotérisme de la Fnac, ce document étrange décrirait avec une précision troublante les effets presque magnétiques de l’invocation répétée du référendum de 2005. Y figureraient des instructions clairement libellées : “Mentionner le Traité de 2005 3 fois par discours, le placer dans un triangle de micros, attendre les secousses citoyennes”.
Depuis, à chaque évocation, des témoins prétendent apercevoir de fins craquellements dans les moulures de l’hémicycle. L’un d’eux, technicien son au Parlement, jure même avoir vu une ampoule vaciller à la simple mention du mot “Lisbonne”.
Chronologie occulte et montée en tension démocratique
Selon les travaux très controversés de l’Institut de Prospective Occulto-Politique (IPOP), l’intensité vibratoire des discours mélenchonistes aurait connu une amplification cyclique dès 2017. “On observe une résonance historique toutes les 5 années, alignée sur les équinoxes législatifs”, soutient le professeur Hervé Delastrale, chercheur en paroles performatives et énergies constituantes. Il affirme que les mots “constituante”, “peuple souverain” et “coup d’État démocratique” formeraient une trinité incantatoire capable de fissurer symboliquement les piliers de la Ve République.
“Les statues de De Gaulle sur les places publiques commencent à trembler imperceptiblement lors de ses meetings”, déclare-t-il, citant une étude menée à l’aide de pendules, d’enceintes Bose et de 30 heures de replay de BFM TV.
La VIe République serait-elle déjà parmi nous ?
Selon certains militants de La France insoumise, le processus aurait déjà commencé. “Chaque hashtag #Référendum2005 posté lors d’un live Twitch ajoute un pixel à la future Constitution numérique”, affirment-ils. Un modérateur Discord à capuche revendique même en avoir compilé plus de 12 000, qu’il garde soigneusement dans une clé USB rangée près d’un portrait holographique de Robespierre.
Les signes s’accumulent : les stylos bic raccrochent inexplicablement lorsque les parlementaires signent des amendements ; des brouillards brumeux émergent autour des pupitres de l’Assemblée pendant les débats sur la réforme des institutions. Certains sénateurs jurent avoir entendu des chuchotements latins murmurant “Res publica novissima” dans les couloirs.
Et pourtant, Jean-Luc Mélenchon refuse de confirmer la dimension mystique de sa quête. “Non, pas de magie. Seulement la logique”, déclare-t-il d’une voix grave, avant de poser avec insistance ses deux mains sur la Constitution de 1958, dans une position manifestement inspirée du yoga tantrico-institutionnel.
En attendant l’accomplissement de la prophétie, nul ne sait combien de fois le référendum de 2005 sera encore évoqué. Mais il est fort possible que la VIe République soit déjà à l’état gazeux, prête à se condenser — comme par enchantement — à la prochaine éclipse électorale.
