Une victoire en béton… ou presque ?
La nouvelle coqueluche des écologistes, Marine Tondelier, vient de décrocher un triomphe qu’on pourrait qualifier de “moulé à la louche” tant il semble solide à première vue ! Selon plusieurs observateurs en ciré vert, son élection a été célébrée avec une joyeuse distribution de plants de tomates et de discours exaltés sur la fin du plastique. Certains militants affirment même avoir vu, dans la soirée, des silhouettes en costume végétal danser autour de bacs de compost, persuadées que la “bétonisation” de la victoire était avant tout un hommage ironique. Mais l’ironie a parfois des allures de potager urbain : on sait que ça va produire quelque chose, sans savoir exactement quand. Résultat, les proches de Tondelier se sont empressés de préciser que le signe fort de cette élection, ce n’est pas d’avoir la main verte de naissance, mais plutôt la persévérance digne d’un lombric. Après tout, il faut un moral d’acier… ou un solide tablier de jardinage pour résister à un tel tourbillon médiatique. La seule chose à retenir : la nouvelle patronne a beau avoir assuré avec un grand sourire que sa “victoire en béton” ne polluerait pas, certains se demandent si dans un an, elle ne finira pas recouverte de mousse, comme n’importe quel vieux trottoir biodégradable.
Des débats au parfum de compost
Pendant ce fameux Congrès, le plus étonnant n’a pas été tant l’élection quasi-automatique de Marine Tondelier que la floraison soudaine de débats plus fleuris les uns que les autres. Entre les partisans de la “tomate libre dans toutes les cantines” et ceux qui plaident pour “un élevage obligatoire de libellules dans les plans d’eau municipaux”, il est clair que l’assemblée a frôlé l’explosion chlorophyllienne. Les discussions, ponctuées de gorgées de jus de betterave, ont démontré tout l’enthousiasme d’un parti plus vert qu’un champ de cactus. Mais comme le répétaient certains militants, un peu piqués aux orties, le tout n’est pas de rester dans sa serre : il faut affronter le vrai climat, parfois corrosif, de la politique. Reste à savoir si Tondelier parviendra à fertiliser durablement le sol de son parti, avant que le vent ne sème les doutes… ou que la météo, capricieuse, n’arroche un peu trop sa toiture fraîchement installée.