La Nouvelle-Aquitaine, pionnière du tourisme en bottes?
Des crues spectaculaires et un plan de sauvetage en ciré
Cinq départements de Nouvelle-Aquitaine viennent d’être placés en vigilance orange en raison de précipitations particulièrement abondantes. Selon des services météorologiques au bord de la crise de nerfs, ces pluies diluviennes transforment momentanément les routes en autant de canaux improvisés, obligeant les riverains à surveiller les niveaux d’eau comme on épierrage un champ. Les régions concernées se sont dotées de plans d’urgence plus ou moins farfelus : distribution de ponchos, prêts de parapluies géants et même apprentissage accéléré du canoë pour les maires, dans l’éventualité d’une réunion municipale les pieds dans l’eau. Le tout se déroule dans une atmosphère étrangement sereine, où le clapotis constant berce autant qu’il inquiète.
Classer la pluie au patrimoine immatériel pour séduire les aventuriers
Dans un élan d’optimisme à toute épreuve, plusieurs élus locaux ont décidé de faire de la pluie un atout touristique inestimable. « Nous voulons que notre climat humide soit reconnu comme un trésor régional ; après tout, l’Écosse n’a pas le monopole de la bruine fière ! », affirme un conseiller régional enthousiaste, bottes vernies aux pieds. L’initiative, surnommée « Aquit’Pluie », vise à faire labelliser officiellement la pluie comme patrimoine immatériel de la Nouvelle-Aquitaine, histoire d’organiser des circuits de randonnée aquatique et des concours de saut dans les flaques. Un météorologue local, le professeur Duvernoy, souligne le caractère inédit de la démarche : « Classer ces précipitations incessantes pour en faire une attraction, c’est si audacieux que ça pourrait bien marcher ! » Il ne reste plus qu’à espérer que la météo daigne coopérer et ne se transforme pas en canicule au moment où les premiers touristes en bottes poseront le pied sur le sol aquitain.