Un sommet plein de bonnes intentions
Plusieurs chefs d’État africains se sont réunis, hier, pour lancer un ambitieux projet d’alliance pour la paix, censée mettre un terme aux nombreux conflits qui jalonnent le continent. Dès l’ouverture de la session, tous les participants ont affiché leur détermination à enterrer la hache de guerre et à unir leurs forces pour bâtir un avenir plus stable. Les discours d’ouverture, ponctués de longues tirades sur la solidarité et la coopération, ont suscité un enthousiasme palpable dans la salle. En théorie, le rendez-vous se voulait historique : jamais autant de nations africaines n’avaient répondu à l’appel pour envisager une telle unité. Pourtant, malgré l’effervescence, une petite question a semblé tourmenter les délégations : où exactement se trouvait le prestigieux sommet ? Les organisateurs, pressés par le besoin d’un consensus, ont opportunément « oublié » d’insister sur le lieu précis, persuadés que l’enthousiasme général suffirait à combler ce léger détail logistique.
Une confusion géographique mémorable
C’est en fin de journée, alors que certains représentants peinaient à retrouver leur hôtel, que le mystère a brusquement éclaté au grand jour. « Au fait, on est dans quel pays, là ? » aurait lâché un ministre, déclenchant une salve d’interrogations autour de lui. S’en est suivie une scène surréaliste : chacun brandissait son badge, espérant y lire la réponse tant attendue, tandis que le personnel local évitait soigneusement toute allusion à la géographie. « Je n’ai jamais vu une telle pagaille », a commenté le professeur Mabunda, autoproclamé expert en protocole international. D’après lui, cette confusion inédite témoigne des belles promesses qui animent le continent : « Si nous réussissons à faire la paix sans même savoir où nous sommes, imaginez une fois que nous serons convenablement localisés ! » Finalement, l’affaire s’est conclue dans la bonne humeur, chacun étant libre de prétendre que ce sommet historique s’était tenu chez lui. De quoi cimenter une alliance unique en son genre, unie autant par sa volonté de paix que par son sens aiguisé de la distraction cartographique.