Marseille, capitale du PV imaginaire ?
À Marseille, on a l’habitude des récits fantaisistes et des anecdotes qui finissent au comptoir du Vieux-Port. Mais la nouvelle du jour dépasse toutes les attentes : deux policiers, fraîchement sacrés « écrivains du PV fantastique », viennent d’être condamnés par le tribunal de Tarascon pour avoir dressé des amendes totalement imaginaires. Skateur immobile, pigeon manquant de politesse, nuage trop bruyant… Chaque motif semblait justifier une contravention aussi improbable que son intitulé. La presse locale s’est empressée de souligner l’audace de ces agents, qui auraient pu postuler pour rédiger des scénarios de films policiers hollywoodiens. Le plus surprenant, c’est sans doute la façon dont les Marseillais ont accueilli le scandale : entre fous rires et soupirs d’exaspération, nombreux sont ceux qui se disent « pas vraiment étonnés », convaincus que dans cette région tout peut arriver, surtout quand il s’agit d’histoires rocambolesques.
La riposte des Marseillais incrédules
Dans les quartiers, certains affirment déjà regarder d’un œil curieux le prochain PV qui leur tombera sur le capot, redoutant un libellé surréaliste du genre « excès de bonne humeur » ou « stationnement prolongé dans un rêve éveillé ». L’affaire révèle cependant un talent insoupçonné : ces policiers ont réussi à inventer des motifs plus farfelus qu’une histoire de sardines géantes bloquant le port. Le tribunal de Tarascon, sans doute habitué aux pitreries provençales, a pourtant été obligé de les condamner, histoire de remettre un peu de sérieux dans le quotidien de la région. La nouvelle a bien sûr fait grand bruit sur la Canebière, et chacun y va de sa théorie : complot, performance artistique ou simple confusion de l’ennui ? Quoi qu’il en soit, l’aventure de ces deux officiers pas comme les autres nourrit déjà les conversations et inspire les habitués des cafés marseillais, toujours en quête d’histoires croustillantes pour animer leurs matinées ensoleillées.
