La France lance son premier concours télévisé « Top Expulsable »
Le nouveau rendez-vous incontournable des préfets
La France franchit un nouveau cap en matière de divertissement, en proposant aujourd’hui « Top Expulsable », une émission entièrement consacrée à l’examen méticuleux des casiers judiciaires, des parcours de vie et des tentatives d’intégration des candidats. Diffusé en prime time, le programme met en scène plusieurs préfets et experts qui évaluent, sous l’œil impitoyable des caméras, la « dangerosité » et la « compatibilité culturelle » des prétendants à l’expulsion. Selon le communiqué officiel, l’objectif affiché est de sensibiliser le grand public aux rouages des procédures administratives et à leurs conséquences, tout en garantissant un spectacle palpitant. Dans un décor sobre évoquant les salles d’audience, chaque « concurrent » se voit noté sur sa capacité à plaider sa cause, à faire preuve de bonne volonté et à prouver son potentiel de contribution économique au pays. Les audiences initiales, déjà spectaculaires, suggèrent que ce format hybride – mi-télécrochet, mi-procès – pourrait bien devenir le feuilleton de l’année.
Un duel sous haute tension et la parole à l’expert
Au-delà des épreuves techniques (test de connaissances en français, vérification manu-militari des passeports et comptabilité détaillée des infractions antérieures), l’émission se veut également un carrefour d’émotions fortes. « Nous voulons que le téléspectateur s’attache aux candidats et comprenne l’ampleur des sacrifices qu’ils ont consentis », explique Elden Bourdet, sociologue autopromu « spécialiste des expulsions festives ». L’homme décrit avec enthousiasme un concept où le grand public peut voter afin de sauver un concurrent en difficulté, tandis que les préfets décident en dernière instance de l’issue du programme. Ainsi, un étudiant brillant ayant accumulé de bons points pourrait se voir gratifié d’un sursis, tandis qu’un autre, jugé moins convaincant, serait renvoyé illico à l’aéroport. « C’est le grand retour de la démocratie participative… au moins en apparence », s’amuse le sociologue, avant de conclure que cette nouvelle forme de spectacle pourrait définitivement changer la manière dont la population perçoit la question de l’expulsion et, plus largement, les politiques migratoires.