Marseille, nouvel épicentre de la rime
Le couronnement officiel d’une histoire rap
Depuis aujourd’hui, c’est officiel : le ministère de la Culture vient de confirmer Marseille dans son statut de capitale nationale du rap, reléguant Paris au rang de « zone expérimentale de slam subventionné ». Selon les instances gouvernementales, cette mesure saluerait la contribution historique de la cité phocéenne à la naissance du rap français, une dynamique portée notamment par des figures marseillaises emblématiques comme le DJ Djel. Les experts soulignent que la cité, déjà fière de ses murs tagués et de ses plages apprivoisées par le chant des mouettes, aurait permis au rap de sortir des studios confinés pour scander la fierté locale au grand air. Sur la Canebière, certains badauds saluent d’ailleurs cette reconnaissance officielle, estimant que « si la marinière s’exporte en Bretagne, alors le flow marseillais mérite bien une consécration nationale ».
Quand Paris s’essaye au slam expérimental
Du côté de la capitale, le nouveau label culturel ne semble pas faire l’unanimité. Les Parisiens qui se rêvaient maîtres du microphone seraient désormais priés de se recentrer sur « l’intensité poétique du slam institutionnalisé », un genre subventionné pour donner un second souffle aux terrasses littéraires du boulevard Saint-Germain. « On nous empêche de rapper sur nos toits, on doit désormais slamer nos frustrations en alexandrins ! » s’indigne le professeur Jules Leroy, autoproclamé “expert en poésie urbaine”. Selon lui, la décision du ministère viendrait bouleverser l’équilibre des forces en jeu : Marseille voit ainsi sa scène rap s’épanouir sous le regard admiratif des touristes, tandis que Paris tente de réenchanter ses quartiers en rimant sur l’asphalte. Si cette mutation culturelle suscite le débat, DJ Djel invite tout le monde à se réjouir : « Plus on multiplie les rythmes, plus la France chante. Alors, soyons fiers de voir Marseille briller comme elle le mérite ! »