Hollywood transforme ses films en rayons de supermarché de luxe pour faire vendre des climatisations

Hollywood transforme ses films en supermarchés de luxe : Bruce Willis vous vend désormais votre clim

Quand le cinéma devient un rayon électroménager XXL

Oubliez le scénario, le montage ou même la direction artistique : la nouvelle tendance à Hollywood n’est plus de faire rêver, mais de faire consommer. Les studios, en quête de stabilité financière après une décennie de reboots et de super-héros fatigués, ont choisi leur nouvelle muse : le produit dérivé. Désormais, chaque film est avant tout conçu comme un tunnel de placement publicitaire. Et avec l’essor du streaming, du e-commerce, et d’un marché chinois plus exigeant que le jury de Cannes, Hollywood a trouvé le moyen de plaire à tout le monde : en faisant du film une brochure télévisuelle de deux heures.

“Le spectateur moderne ne veut plus perdre de temps avec des intrigues ou des personnages”, explique Jeff Slogans, vice-président du studio TriCola Pictures. “Il veut savoir précisément quel climatiseur acheter, et pourquoi c’est mieux avec Bruce Willis qui le branche en explosant une Jeep.”

“Piège de Pub”: Bruce Willis sauve le monde, mais d’abord il installe la 5G

Dans le dernier méta-blockbuster financé conjointement par Huawei, Nestlé et une obscure crypto-monnaie kazakhe, Bruce Willis incarne un ancien agent secret devenu installateur de systèmes domotiques. Son ennemi juré ? Une bulle de chaleur qui menace Washington. Sa seule arme ? Le tout nouveau Climafreeze Pro 3000™, connecté en 5G et contrôlable par la voix (disponible chez Auchan et en exclusivité sur Temu).

Les critiques du Los Angeles Times décrivent le film comme “une expérience immersive où chaque explosion est sponsorisée”. Une scène montre Willis braquant une télécommande comme un pistolet, criant “Active mode silencieux” avant qu’un appartement entier ne se refroidisse instantanément, pendant qu’un dragon holographique clignote sous forme de logo Huawei dans le ciel.

“On voulait une vibe Die Hard, mais avec plus de télécommandes et moins de scénario”, précise le réalisateur. “Et puis Huawei a insisté pour qu’on filme la scène du Wi-Fi mesh sous trois angles… alors on a coupé le développement des personnages.”

Trump valide : “Faire de l’Amérique un centre commercial, c’est du génie”

Quand l’ex-président Donald Trump a vu un extrait du film, il aurait applaudi pendant sept minutes. “C’est ce que j’ai toujours voulu. Plus de films, moins de questions. Juste Bruce, une clim, une caméra. C’est comme The Apprentice mais moins gênant”, a-t-il déclaré lors d’un gala patriotique sponsorisé par Whirlpool.

Selon une source proche de Mar-a-Lago, Trump envisagerait même de lancer Trumpflix™, une plateforme de streaming ne diffusant que des productions où des stars américaines vendent des produits approuvés personnellement par l’ancien président. Son ambition ? Produire “des blockbusters patriotiques où chaque explosion stimule l’économie nationale, ou celle de ses partenaires stratégiques préférés”.

Vers une standardisation créatif-commerciale de type “Premium Market Cineverse™”

Studio après studio, la tendance s’installe. Paramount teste actuellement “Top Fridge: Maverick & Mayonnaise”, un thriller où Tom Cruise pilote un frigo intelligent pour contrer une panne de courant communiste. Marvel planche sur un spin-off centré sur Captain America découvrant les garanties d’extension produit. Et même Netflix se lance dans “The Streaming Wars”, où les armes sont des télécommandes parlant de leur ratio d’abonnement.

Un rapport confidentiel du Bureau fédéral de Popcorn et Convergence Créative indique que « le cinéma d’auteur sera progressivement remplacé par un système d’abonnement Premium dans lequel le spectateur pourra interagir avec les objets en vente dans le film en temps réel, grâce à un bouton « Acheter maintenant » qui apparaîtra directement sur l’écran ».

Conclusion : le septième art devient le rayon 7

Au final, ce n’est plus “L’Art pour l’Art”, mais “L’Art pour la Vente”. Dans ce nouveau paysage, le générique de fin est sponsorisé, les scènes d’amour se passent dans des Showrooms Samsung, et même les répliques cultes sont codifiées pour intégrer des codes promo.

Peut-être qu’un jour, on dira d’un film qu’il “a bien vendu” plutôt qu’il “a bien marché”. En attendant, Bruce Willis continue à tourner. Prochaine étape : sauver Los Angeles des moustiques grâce à un pulvérisateur connecté Xiaomi.

Le cinéma est mort. Vive la grande distribution scénarisée.

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