Le gouvernement lance un plan stratégique pour encourager l’inaction à long terme

Le gouvernement annonce un plan ambitieux pour lutter contre l’inaction : ne rien faire, mais en mieux

Dans une conférence de presse organisée de manière impromptue à 3h37 du matin, le porte-parole du gouvernement a dévoilé ce jeudi un plan sans précédent baptisé « Ambition Stagnation 2030 ». Objectif : encadrer l’inaction à l’échelle nationale afin de la rendre plus claire, plus efficace, et surtout plus électoralement rentable.

« Trop d’inaction partait dans tous les sens », explique-t-il depuis un pupitre en carton recyclé. « Nous avons décidé d’établir un véritable cadre stratégique autour du fait de ne rien faire. Désormais, chaque absence de décision sera pensée, réfléchie, budgétisée. »

Un ministère de la temporisation bientôt créé

Selon nos sources, le gouvernement prévoit même de créer un Ministère de la Temporisation, chargé de rédiger des rapports mensuels sur le temps qu’il faut pour décider s’il faut décider quelque chose.

« On ne peut pas attendre éternellement avant de ne rien faire », précise la cheffe de cabinet du futur ministère, en refusant poliment de répondre à toutes nos questions. « L’important, c’est de donner l’impression que l’on évalue constamment la possibilité d’agir, même si l’objectif final est d’éviter l’action. »

Les premières propositions du ministère incluent la mise en place d’un Observatoire National de l’Hésitation, le financement d’études scientifiques visant à repousser indéfiniment les conclusions, et l’ouverture d’un guichet unique dédié aux promesses non tenues.

Opposition sceptique mais intéressée

Face à ce non-programme gouvernemental, l’opposition a d’abord dénoncé une « opération vide de sens », avant de reconnaître que c’était précisément ce qu’elle comptait proposer si elle arrivait au pouvoir.

Jean-Rémi Gourd, député des Réalistes Modérés, salue l’initiative : « Enfin un plan qui assume l’absence de cap. On sent que le pays entre dans une ère de cohérence symbolique. C’est flou, mais c’est voulu. »

Les Français partagés entre résignation et enthousiasme innactif

Interrogés dans la rue, les citoyens ne savent pas s’ils doivent être inquiets ou soulagés.

« C’est bien de rien faire, tant que ça n’empire pas », estime Monique, retraitée lucide. « Au moins on sait à quoi s’attendre : rien. Et ça, c’est rassurant. » D’autres, comme Kevin, 29 ans et champion départemental de procrastination, réclament : « J’espère qu’on pourra ne rien faire collectivement. Y aura des subventions pour ça ? »

En attendant la mise en œuvre de ce vaste programme d’inaction organisée, le Conseil des Ministres s’est ajourné jusqu’à nouvel ordre pour réfléchir à comment repousser sa prochaine réunion.

Le changement, c’est maintenant. Mais pas tout de suite.

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