Le Royaume-Uni dévoile une taxe inédite sur les hyperliens
La nouvelle manne financière du gouvernement
Le gouvernement britannique vient d’annoncer une réforme révolutionnaire portant sur la taxation des liens hypertextes. Selon Westminster, chaque clic effectué par un internaute sur un article en ligne engendre un « coût émotionnel » qu’il est temps de compenser financièrement. Les plateformes de recherche et les agrégateurs de contenus, comme Google et autres services similaires, seraient ainsi tenus de payer une redevance dès qu’un titre racoleur déclenche un réflexe de curiosité trop intense chez l’internaute. Pour justifier cette mesure, des membres du cabinet insistent sur la nécessité de rendre à la presse ses droits et ses revenus potentiels, tout en élevant la protection du « bien-être numérique » au rang d’objectif national. Les experts gouvernementaux affirment également que cette taxe pourrait renflouer les caisses de l’État, déjà fragilisées par diverses crises, tout en encourageant les rédactions à adopter un positionnement éditorial plus mesuré.
Un marché inédit du « clic sentimental »
Si cette réforme soulève un large débat, elle fait aussi l’objet d’un certain engouement parmi les partisans du « pay per emotion ». Selon la très sérieuse professeure Georgina Scrollbridge, spécialiste autoproclamée du marketing viral, « nous sous-estimons depuis trop longtemps l’impact psychologique des titres aguicheurs, ces courts instants de frisson où le lecteur se sent valorisé ou horrifié à la seule lecture d’un mot-clé ». D’après elle, l’instauration d’une telle fiscalité pourrait donner lieu à un nouveau « marché du clic sentimental », où les gros titres pleins de superlatifs auraient enfin un prix reflétant leur potentiel d’enthousiasme ou de choc. Reste à savoir si les internautes, déjà peu enclins à payer pour lire des articles, accepteront de voir leurs moments de curiosité taxés à chaque fois qu’un lien, niché dans les profondeurs d’un fil d’actualité, vient brièvement illuminer leur journée.
