Marseille interdit tous les mots contenant “is-”, “lam-” ou “-phobie” pour “préserver l’unité républicaine”
Le nouveau règlement municipal suscite l’incompréhension
Depuis l’interruption remarquée d’une élue LFI par le maire de Marseille, Benoît Payan, lors d’un récent conseil municipal abordant le thème de l’islamophobie, une étrange décision vient d’ébranler la cité phocéenne. Le maire, déterminé à préserver ‘l’esprit de concorde’, a fait adopter une mesure controversée : interdire toute expression comportant les syllabes “is-”, “lam-” ou “-phobie”. Ainsi, des termes tels que “isthme”, “lampe” ou encore “claustrophobie” sont désormais bannis des débats publics et des échanges officiels. La mairie justifie cette directive en invoquant la nécessité de protéger la tranquillité républicaine, déjà mise à mal par les polémiques récentes, bien que plusieurs élus et associations dénoncent une censure contre-productive.
Experts et citoyens face à une dérive absurde
Cette nouvelle règle, imposée selon la municipalité pour couper court à toute escalade verbale, s’avère rapidement difficile à mettre en application. “Je me suis fait expulser d’une réunion pour avoir utilisé le mot ‘charisme’ !” témoigne, abasourdi, un conseiller d’opposition qui préfère garder l’anonymat. Les Marseillais sont quant à eux partagés entre l’étonnement et l’amusement devant ce qu’ils décrivent comme une “dérive règlementaire”. Selon un professeur de linguistique inventive, interrogé par nos soins, “la volonté de réduire les querelles politiciennes par la création de tabous linguistiques témoigne surtout d’une incompréhension totale de la parole citoyenne.” Reste à voir si la cité phocéenne, connue pour ses débats animés, parviendra à regagner un climat apaisé en abandonnant tout mot susceptible de froisser la fragile “unité républicaine”. Pour l’heure, les services municipaux comptabilisent déjà plusieurs incidents surréalistes depuis l’entrée en vigueur du nouveau règlement, laissant présager de beaux jours pour l’absurde à Marseille.