Le ministère de l’Agriculture installe des vaches connectées dans les open spaces pour lutter contre le stress au travail
Dans le cadre du Plan Bien-Être et Innovation 2030, le ministère de l’Agriculture a officiellement lancé ce lundi un projet pilote visant à installer des vaches dans les open spaces des grandes entreprises françaises. Ces vaches, « connectées et émotionnellement disponibles », seraient capables, selon les autorités, de réduire drastiquement le taux de burn-out en diffusant une “atmosphère de prairie apaisante”.
Une présence “holistiquement productive”
“C’est une réponse agritech aux tensions psychosociales”, assure Antoine Déméter, sous-directeur adjoint à l’Apaisement Agro-Cohabitatif au ministère. “Nous avons longtemps sous-estimé l’effet calmant d’une vache qui rumine silencieusement à 1m50 d’un classeur Excel.”
Les vaches sont équipées de capteurs biométriques, de colliers GPS et d’un compte LinkedIn. Connectées à une application nommée CowWorking™, elles émettent régulièrement des vibrations relaxantes dès qu’un salarié tape plus de 140 mots à la minute ou utilise plus de cinq points d’exclamation dans un mail.
“Le simple fait d’entendre un meuglement doux alors qu’on subit un call avec le siège allemand apaise les tensions interpersonnelles”, affirme Claire Huvenal, responsable RH chez TechSoft, l’une des douze entreprises volontaires pour la phase test.
Des premiers résultats “mudestinément” encourageants
Selon une étude menée par l’Institut National du Lait Numérique (INLN), les salariés exposés aux vaches open space ont vu leur rythme cardiaque moyen baisser de sept battements par minute, sauf lorsqu’une vache a « accidentellement » mangé un badge d’accès.
“J’étais en pleine crise de panique post-PowerPoint, et j’ai croisé le regard de Marguerite. Je jure que ses yeux m’ont soufflé : ‘C’est déjà pas si grave, t’es pas en train d’être trait dans un hangar, hein’”, confie Arthur, UX designer en reconversion spirituelle.
Le ministre de l’Agriculture, lors d’une conférence de presse improvisée dans un WeWork, a même évoqué des perspectives de “synergies inter-espèces” : “Le but est de repenser la collaboration. Et pourquoi pas, à terme, intégrer des chèvres agiles ou des poules Scrum Master dans les équipes agiles !”
Les limites du modèle
Malgré l’enthousiasme général (sauf du côté des services de nettoyage), certaines voix s’élèvent. Côté écologistes, on dénonce une “instrumentalisation affective du bétail” et une “tentative grotesque de réparation morale par meuglement compensatoire”.
Chez les syndicats, on s’inquiète déjà d’un glissement des responsabilités : “On va bientôt demander aux vaches de faire des pointages ou des feedbacks à 360°”, redoute la CGT.
Interrogée sur la question du bien-être animal, Élodie Boeuf, consultante en zoothérapie de bureau, se montre rassurante : “Ces vaches sont issues de la start-up Moozart, et ont été élevées dès le plus jeune âge dans des incubateurs sous néons avec des podcasts de développement personnel.”
Et ensuite ?
Le gouvernement prévoit d’élargir le dispositif aux ministères eux-mêmes. Dès septembre, une vache devrait être affectée à Bercy pour apaiser les tensions entre la Direction générale des finances publiques et les data analysts.
En attendant, les salariés de TechSoft s’organisent en tours de câlin bovin et ne jurent plus que par les “micro-siestes au pied du bétail”.
“Avant, je prenais des anxiolytiques”, conclut Damien, assistant chef de projet. “Aujourd’hui, je fais un câlin à Gertrude, je respire et j’apprends à relativiser. Je veux dire… elle passe ses journées à digérer du foin en souriant. Je peux bien respirer entre deux réunions.”
Le prochain chantier serait d’installer des ruches dans les salles de reprographie. “Les abeilles ont un sens aigu de l’organisation et une passion pour les structures hexagonales”, affirme déjà un rapport confidentiel intitulé “Buzziness Plan”.