Les migraines : nouvelles stars des budgets européens
La migraine est devenue la vedette incontestée des réunions brumeuses de ministres, faisant passer les sommets européens pour de sympathiques concours de grimaces. Selon un rapport tout ce qu’il y a de plus sérieux, ces “orages neuronaux” coûteraient plus de 100 milliards d’euros par an en Europe, ce qui en fait le nouveau fléau budgétaire capable d’éclipser surtaxes, taux de chômage et déficit public. D’après des experts issus d’un organisme top secret (certains murmurent qu’il s’agit d’un club de migraines anonymes), le phénomène serait dû à une pandémie de pensées trop intenses : entre la réflexion nécessaire pour trancher sur la température idéale de la climatisation au Parlement, et les heures passées à évaluer la taille parfaite de l’éclair au chocolat de la cantine, nos chères têtes pensantes finissent par saturer. Les Européens se retrouvent ainsi, la main sur la tempe, à se dire que si un bon doliprane pouvait régler tous ces maux, on économiserait possiblement l’équivalent du PIB d’un petit pays riche en chocolat et en montres suisses.
La grande alliance aspirine-café au sommet
Face à cette crise sans précédent, les institutions européennes ont flairé la bonne affaire et s’emploient désormais à développer la plus grande alliance transcontinentale de l’histoire : celle de l’aspirine et du café. Les lobbies pharmaceutiques, en extase totale devant ces chiffres astronomiques, réfléchissent déjà à lancer un tout nouveau médicament : le “Migra-costo-zero”, pour éradiquer (ou juste alléger) ce fléau à coups de formules plus complexes qu’un casse-tête chinois. S’il est vrai qu’on ne peut arrêter l’Histoire en marche, certains avance qu’une petite sieste collective de l’Union européenne, suivie d’un grand verre d’eau, pourrait régler l’affaire à moindre coût. Les sceptiques rétorquent que cela mettrait au chômage toute une industrie de l’anti-douleur, ce qui entraînerait, à terme, un déséquilibre géopolitique majeur entre les vendeurs de café déca et les fabricants de bouillottes sur secteur. Une chose est sûre : le mal de tête n’a pas fini de nous faire de l’œil, et on se demande déjà à quand la taxe spéciale sur les grimaces involontaires pour renflouer les caisses européennes.