Festival d’Aix salue un opéra imperceptible: le public doute d’avoir vécu l’événement

Hommage invisible : le Festival d’Aix-en-Provence propose un opéra que personne n’est certain d’avoir vu

Un hommage “visionnaire” à Pierre Audi

Le Festival d’Aix-en-Provence vient de lancer un opéra-concept inédit en mémoire du célèbre metteur en scène Pierre Audi, disparu après une carrière ponctuée de plus d’une centaine de créations lyriques. Dans un effort pour honorer son héritage, la direction a annoncé une œuvre tellement abstraite que les spectateurs se sont demandé s’ils venaient réellement d’assister à une représentation, ou même s’ils étaient simplément assis dans la salle. Selon les organisateurs, ce spectacle « invisible » honore le goût de Pierre Audi pour les expérimentations scénographiques extrêmes, tout en repoussant les limites de la perception du public. Les rares témoins se disent perplexes : la musique aurait été jouée en sourdine et les chanteurs, dissimulés derrière un rideau, auraient improvisé des gestes cryptiques. Officiellement, le Festival précise qu’il s’agit là d’un geste artistique “visionnaire”, inspiré par la volonté de “rendre la présence absente, pour mieux la célébrer.”

Un public hésitant, un expert ravi

Sous les ors du Grand Théâtre, les rares amateurs têtus qui sont restés jusqu’au bout affirment avoir vécu un moment hors du temps, sans jamais être certains de la limite entre l’avant-spectacle et la représentation elle-même. « J’ai cru qu’il s’agissait d’un test du système de climatisation, jusqu’à ce qu’on nous dise de quitter la salle », confie un habitué visiblement perplexe. Plus étonnant encore, le Festival rapporte qu’un groupe de spectateurs, persuadés d’avoir manqué l’événement, a rebroussé chemin pour réclamer un remboursement. Au même instant, un éminent “expert en illusions lyriques” assure que cette invisible symphonie correspond tout à fait à l’esprit décalé de Pierre Audi : « Il adorait confronter le public à l’inconnu, et cette fois, on frôle presque l’inexistence artistique. C’est un triomphe de l’incompréhension volontaire ! » Malgré les retours mitigés, cette initiative radicale continue de faire parler dans le monde de la musique classique, comme un hommage ultime et déroutant à l’audace de Pierre Audi.

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