Gardanne relance sa centrale au bois grâce au vote des arbres

Gardanne : la centrale relancée au bois… consentant

Dans un élan d’innovation écologique — ou de créativité bureaucratique, on hésite — le gouvernement a proposé une relance de la centrale biomasse de Gardanne reposant sur une nouvelle ressource : les arbres d’accord. Oui, des arbres « volontaires », prêts à être coupés au nom de la transition énergétique. Selon les autorités, ce dispositif pionnier permettra de concilier respect de l’environnement, souveraineté énergétique et anthropomorphisme sylvestre.

« Nous sommes entrés dans une ère du consentement forestier », assure Jean-Michel Frémillon, porte-parole du ministère de la Transition Adaptative. « Chaque arbre pourra désormais cocher une case dans le Schéma Numérique de Dignité Végétale (SNDV) pour signaler s’il accepte d’être intégré au mix énergétique ou préfère finir sa vie en banc public ou en cabane pour enfants. »

Des forêts pas si muettes que ça, finalement

Un protocole « écoéthique » a été proposé : avant tout abattage, les arbres seront soumis à une consultation citoyenne en plein air, organisée par un médiateur forestier certifié PEFC (Particulièrement Émotif Face aux Chênes). En cas de refus manifeste, identifié par des feuilles qui tombent en forme de poing levé, l’arbre sera reclassé « patrimoine végétal immuable » jusqu’à nouvel ordre ou à sécheresse prolongée.

Interrogé sur cette nouvelle doctrine verte, le docteur Léonard Ducharbon, expert en bioénergie appliquée au storytelling environnemental, salue l’initiative : « C’est un progrès majeur. On sort enfin du schéma archaïque de la tronçonneuse autoritaire pour entrer dans une société du dialogue horizontal avec le feuillu. »

Un compromis en bois, mais certifié durable

Pour apaiser les tensions avec les défenseurs de l’environnement, l’État s’est engagé à replanter deux « arbres-école » pour chaque arbre brûlé, afin de sensibiliser les jeunes pousses à leur avenir incinérable. Un programme pédagogique intitulé « Ton futur, c’est fuel » sera aussi lancé dans les établissements primaires voisins, en partenariat avec EDF Jeunesse.

La Fédération des Énergies Thermiques Indifférenciées (FETI) a, quant à elle, salué la démarche : « Ce dispositif prouve que le bois peut être exploité intelligemment, c’est-à-dire avec un vernis de psychologie végétale. Il était temps. On avait presque fini par parler aux arbres pour le plaisir. »

Pendant ce temps, un collectif de feuillus militants, « Chêne en Colère », s’organise pour contester « la marchandisation affective de la canopée » et réclame un référendum climatique à branches multiples.

Gardanne n’a pas fini de fumer… mais désormais, elle le fera avec des copeaux d’éthique.

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