Un hipster celte découvert dans une tombe princière de Lavau
Une découverte archéologique inespérée
La tombe princière de Lavau, datée du Ve siècle avant notre ère, n’a pas fini de faire parler d’elle. Située aux abords de Troyes, elle abrite un riche mobilier funéraire mêlant influences locales, grecques et étrusques. Les archéologues, au départ intrigués par cette accumulation d’objets de prestige, y ont vu le signe d’un personnage de haut rang. Les pièces ornées de motifs exotiques, les restes d’un service à vin sophistiqué et la présence d’un torque estampillé de symboles éthiques provoquent néanmoins un curieux questionnement : et si ce prince était l’ancêtre des adeptes de la tendance “hipster”, amateur de diversité culturelle avant l’heure ? Selon les premières analyses, chaque artefact semble parfaitement pensé pour se distinguer, comme si l’occupant du tombeau avait tenu à assembler la plus éclectique des collections pour affirmer sa singularité.
Un hipster avant l’heure ?
À en croire l’équipe sur place, l’ancien “prince” arbore un torque présenté comme “entièrement issu d’un commerce équitable” et possédait un assortiment de récipients à vin gravés de slogans vantant les bienfaits d’un breuvage étrusque bio. “Cet individu avait probablement un goût prononcé pour le multiculturel ostentatoire”, souligne le professeur Eligius Mordoir, expert autoproclamé en archéologie lifestyle. “Il aurait importé ses amphores de Grèce, négocié ses huiles avec des marchands italiques et troqué ses étoffes auprès de tribus alpines, le tout avec l’air de dire : ‘Je suis unique et vous ne pouvez pas comprendre’.” L’analyse des restes de boisson retrouvés dans la tombe a même révélé un éventuel aromate inconnu, sans doute l’ancêtre de toutes les décoctions branchées actuelles. De quoi faire sourire l’équipe scientifique, qui y voit la preuve qu’au Ve siècle avant notre ère, la tendance à l’originalité n’avait pas de frontière, fût-elle tracée en plein Âge du Fer.
