Sciences Po paralysée : privés de ménage, des étudiants découvrent l’existence de poubelles et d’éponges
Depuis le début de la grève des agents d’entretien à Sciences Po, un phénomène étonnant s’est emparé du prestigieux établissement parisien. Des étudiants, jusqu’alors habitués à voir disparaître miraculeusement leurs emballages de sandwichs bio et leurs gobelets équitables, se voient confrontés à un étrange objet appelé « poubelle ». « J’ai eu peur au début, explique Hector, étudiant en troisième année de licence de relations stratégiques internationales post-modernes, j’ai cru que c’était une œuvre contemporaine installée par un collectif d’art. Finalement, on m’a dit de jeter mes déchets dedans, ça m’a bouleversé ». Plusieurs cas similaires ont été rapportés en nombre, poussant la direction de Sciences Po à envisager des séances obligatoires de rééducation domestique sur le thème « vivre en société, module I : ranger sa salle de cours ».
Les revendications victorieuses des agents : nettoyage social et balai majestueux
Face aux revendications et après plusieurs jours de grève, la direction de Sciences Po n’a eu d’autre choix que de plier devant le pouvoir sans précédent des balais et des serpillères. Parmi les quelques victoires remportées par les agents d’entretien figurent l’augmentation salariale et l’amélioration des conditions de travail. Mais une mesure surprenante a attiré l’attention de tous : chaque agent d’entretien recevra désormais un balai doré surmonté du logo de l’école. « Ça ne changera pas grand-chose à mes courbatures, avoue Martine, mais symboliquement, c’est fort. Je pourrai prétendre avoir balayé des élites ». Désormais, les étudiantes et étudiants de Sciences Po pourraient découvrir avec stupeur d’autres concepts révolutionnaires tels que la vaisselle ou, pourquoi pas, le rangement d’une bibliothèque.
