Marseille inaugure son tout premier “Parc d’Attractions du Colonialisme” pour replonger dans le passé
Une immersion historique ludique
Marseille, déjà fièrement dotée de l’exposition performative “Mars Imperium” dans l’enceinte d’un ancien fort, franchit un nouveau cap en annonçant l’ouverture prochaine de son “Parc d’Attractions du Colonialisme”. Selon les organisateurs, cette initiative ambitieuse vise à permettre aux visiteurs de revivre l’époque coloniale sous un angle « divertissant mais éducatif ». Sur place, divers manèges invitent petits et grands à prendre la barre de galions rétro, à négocier des traités douteux avec des personnages costumés et à récolter des tampons « annexion réussie » sur des passeports souvenirs. Les promoteurs du projet affirment que ce parc sera la continuité logique de l’exposition, offrant une interactivité plus poussée pour susciter la curiosité plutôt que la culpabilité. Les visiteurs les plus téméraires pourront explorer un labyrinthe de douanes fictives, où chaque impasse marquera une leçon sur les zones d’influence passées de la cité phocéenne.
Experts et perspectives futures
Toutefois, l’idée ne fait pas l’unanimité. Elle soulève des questions d’ordre éthique, alors que la ville cherche précisément à faire la lumière sur les fractures héritées de son histoire. « Pourquoi se limiter à une exposition quand on peut rentabiliser la mémoire collective ? » lance avec un humour déconcertant le sociologue Pierre-Romain Ferdinand, autoproclamé spécialiste du « néo-nostalgisme ». D’après lui, ce parc doit servir de miroir grossissant, montrant les dérives d’une époque tout en attirant un vaste public familial. Certains détracteurs considèrent ce projet comme un mélange saugrenu entre devoir de mémoire et marketing touristique, tandis que la municipalité y voit un moyen ingénieux d’exploiter le site de l’ancien fort en proposant une expérience inédite. Reste à savoir si Marseille parviendra ainsi à concilier un message historique fort avec la réalité d’un parc à thème peu conventionnel. Quoi qu’il en soit, les organisateurs affirment que ce nouvel espace “édutainement” ouvrira ses portes d’ici la fin de l’année, prêt à bousculer une fois de plus les habitudes culturelles locales.