Après la taxe sur les emballages, le gouvernement annonce une taxe sur le fait d’oublier son mot de passe
Face à un déficit public qui refuse obstinément de disparaître de lui-même, le ministère de l’Économie a annoncé ce matin une nouvelle mesure destinée à renflouer les caisses de l’État : une taxe nationale sur l’oubli de mot de passe. Selon le projet présenté, chaque tentative infructueuse de connexion due à un mot de passe oublié sera désormais soumise à une redevance de 2,49 €.
« L’oubli volontaire est un choix fiscal irresponsable »
« Le citoyen lambda ne se rend pas compte du coût administratif de ses défaillances mnésiques », a déclaré Bruno Lardard, secrétaire d’État à la Cohérence Numérique. Selon lui, chaque clic sur « mot de passe oublié » entraîne une mobilisation de ressources numériques « que nous ne pouvons plus continuer à subventionner gratuitement, à l’ère de la sobriété technologique ».
Un rapport confidentiel de l’Insee — récemment imprimé en Comic Sans et laissé sur une imprimante publique — estime que les Français génèrent en moyenne 17,3 réinitialisations de mot de passe par individu et par mois. Soit, selon Bercy, « l’équivalent énergétique d’un aller-retour Paris-Limoges en Renault Twingo ».
Exemptions prévues pour les plus de 75 ans et les fans de Jean-Jacques Goldman
Le texte de loi, qui devrait être présenté à l’Assemblée dès mardi (ou jeudi, selon l’humeur législative), prévoit néanmoins plusieurs cas d’exemption : les citoyens de plus de 75 ans (qui ne savent pas forcément ce qu’est un mot de passe) ainsi que toute personne capable de réciter l’intégralité de « Là-bas » sans se tromper (preuve vidéo exigée).
Une clause complémentaire exonèrera également les utilisateurs de Post-it collés sur leur écran avec « MotDePasse123 » écrit dessus, au motif que « ce n’est pas un oubli mais un acte de prévoyance maladroite ».
Les Français déjà divisés… entre ceux qui utilisent 1 mot de passe pour tout, et ceux qui pleurent
Interrogés ce matin sur leur ressenti, les Français se sont montrés partagés.
« C’est scandaleux. Bientôt, ils vont nous faire payer pour respirer en rythme irrégulier ! », s’exaspère Joël, 34 ans, qui confesse avoir trois téléphones cassés sur lesquels étaient stockés ses mots de passe depuis 2019.
À l’inverse, Manon, 28 ans, utilisatrice de la même série de chiffres depuis la primaire, se dit « tranquille » : « Je mets toujours la date de naissance de mon chien. Je ne suis pas prête à changer maintenant, même pour la France ».
Apple, Google et la Poste envisagent une prime de fidélité pour les utilisateurs réguliers du bouton « mot de passe oublié »
Tandis que les boîtes tech se frottent les mains à l’idée de commissions potentielles, La Poste annonce déjà le lancement prochain d’un service de récupération de mot de passe par pigeon voyageur, destiné aux zones rurales dépourvues de Wi-Fi depuis 2012.
Un prélèvement directement débité sur votre honte
Concrètement, le prélèvement de 2,49 € aura lieu dès la troisième erreur de mot de passe sur un site gouvernemental, un réseau social, ou votre plateforme de streaming préférée. Le fisc promet une rubrique « oubli fiscal » dans le prélèvement à la source pour plus de transparence et, si possible, de résignation.
Christophe Bérochon, sous-préfet aux Algorithmes Perdus, conclut : « Dans un monde numérique, chaque erreur humaine est une opportunité budgétaire. Nous transformons votre confusion en contribution. C’est ça, la magie de la réforme. »