Les crises de l’adolescence : le doc choc qui va secouer vos souvenirs (et vos hormones)

La folle épopée des crises de confiance

Si l’on en croit l’intrigant article de « l’Obs » qui nous vante les mérites de l’incontournable documentaire « Adolescence », il serait hautement recommandé d’observer ces jeunes spécimens en pleine métamorphose psychologique. Paraît-il que c’est là qu’on découvre de véritables chefs-d’œuvre d’hésitation capillaire, de gorgées de soda bues en catimini et d’explosions de rire parfois hors de propos. Passer en revue ces protagonistes à l’énergie débordante offre un spectacle où se mêlent baffes verbales et déclarations d’amour enflammées, avant de s’éteindre dans un soupir de contrition digne d’une tragédie antique. On y verrait même, dit-on, des monologues intérieurs poignants qui rivalisent avec les plus grandes pièces de théâtre, à la seule différence qu’ici, le drame se concentre surtout sur la disparition soudaine d’un smartphone ou d’un gel coiffant. Bref, c’est un cocktail inattendu qui, sur deux ou trois années, peut virer au véritable stand-up permanent !

Le documentaire qui réveille les souvenirs (et quelques boutons)

Au détour d’une scène où un ado s’exclame que « la vie est injuste » parce qu’il n’a pas le nouveau sweat à la mode, on réalise soudain à quel point cette période agit comme une potion magique d’émotions incontrôlables. Le documentaire qu’exalte « l’Obs » se veut ainsi un détonateur de nostalgie pour celles et ceux qui ont eux-mêmes fréquenté de près les bancs du collège et les épidémies chroniques de mauvais poil matinal. On y découvre la subtile science de la bouderie, le dilemme cornélien consistant à choisir entre réviser son prochain test ou enregistrer dix-neuf vidéos Snap à la minute. Tout cela, bien sûr, livré avec la plus grande sincérité, pour nous rappeler qu’on a tous eu un jour l’impression d’être des incompris dignes d’une épopée shakespearienne. À croire que pour pénétrer le vrai cœur d’« Adolescence », il faut avant tout se laisser happer par cette valse hypnotique des sourcils froncés, des discours révolutionnaires et d’un sens profond de l’insouciance… quitte à retrouver, l’espace d’un instant, le goût puissant du soda tiède et du sentiment d’invincibilité absolue.

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