Réécriture historique : le gouvernement lance la version conservatrice des Misérables
Un financement culturel sous haute surveillance
Alors que la tendance politique européenne se tourne de plus en plus vers des valeurs conservatrices, le gouvernement vient d’annoncer une nouvelle initiative visant à rééquilibrer, selon ses propres termes, “l’utilisation de l’argent public au profit d’une culture plus en phase avec la réalité du terrain”. C’est dans ce contexte que le ministère de la Culture a livré un projet inédit : la réécriture des Misérables de Victor Hugo. D’après les premiers communiqués, Jean Valjean ne sera plus un ancien forçat en quête de rédemption, mais un entrepreneur méritocrate parti de rien pour bâtir un empire logistique sans précédent. Officiellement, l’objectif est de convaincre les foyers les plus sceptiques quant à la pertinence des subventions accordées aux arts, dont certains jugent le contenu souvent trop marqué à gauche. De son côté, la population se dit dubitative devant cette transformation d’une œuvre iconique, mais certains élus assurent qu’elle permettra de donner “un second souffle” à la culture française tout en respectant “le tournant idéologique” souhaité par les électeurs.
Quand Gavroche découvre la rigueur économique
La surprise ne s’arrête pas à Jean Valjean : selon des rumeurs confirmées par un proche du dossier, le jeune Gavroche serait licencié pour avoir lancé une grève illégale sur les barricades. Dans cette nouvelle version, il n’est plus question de révolte héroïque, mais d’un déficit d’efficacité au sein de l’entreprise que dirige Valjean. “Nous devons absolument rationaliser nos histoires et montrer que la réussite est à la portée de tous, pour peu qu’on respecte les règles”, explique le professeur Théodore Quincampoix, présenté comme expert en “économie romanesque”. D’après lui, il est grand temps de moderniser les classiques pour qu’ils reflètent les priorités du moment : respect du capital, obéissance à l’autorité et rationalisation des dépenses publiques. En attendant la parution définitive de cette version remaniée, la presse culturelle s’interroge sur ce que deviendront d’autres figures majeures de l’œuvre, comme Fantine ou Cosette, qui pourraient elles aussi se voir confier des destins plus “compatibles” avec l’idéologie officielle.