Le gouvernement taxe désormais la parole des économistes pour financer le budget Bayrou

Le gouvernement invente la taxe sur la parole : les économistes devront désormais payer pour débattre du budget Bayrou

Un nouveau levier budgétaire : quand le silence devient une niche fiscale

C’est une réforme que personne n’avait anticipée, pas même les principaux concernés. Ce lundi, le gouvernement a dévoilé une mesure inédite pour financer le très mystérieux “budget Bayrou” : une taxe sur la parole économique télévisée. Officiellement intitulée “contribution oratoire solidaire”, ce prélèvement vise à monétiser chaque intervention d’expert mobilisé pour commenter, critiquer ou expliquer le fameux budget imaginé par François Bayrou — ou tout du moins, attribué à lui après une réunion PowerPoint à huis clos du Conseil national de l’inutilité budgétaire.

Le principe est simple : chaque économiste s’exprimant plus de 30 secondes à l’antenne devra s’acquitter d’un forfait progressif indexé sur son nombre de participations aux débats de BFM Business et de ses passages au Grand Jury depuis 2012. Le ministère des Finances qualifie cette mesure de “mise en responsabilité intellectuelle”, visant à décourager les explications trop longues et à recentrer les débats sur des phrases courtes, fiscalement moindres.

Le secteur économique abasourdi : « On paie déjà en crédibilité, faut-il aussi payer en euros ? »

Dans les cercles économiques, c’est la sidération. Anne-Sophie Alsif, habituellement sollicitée pour expliquer pourquoi la croissance est à la fois un concept, un mirage et une suite Excel, confie : « J’ai parlé trois minutes ce matin chez Bourdin, je viens de recevoir un avis d’imposition en temps réel. Je pensais que c’était un phishing, mais non : j’ai douze heures pour régulariser ou je passe en taux réduit de temps de parole. »

Henri Sterdyniak, quant à lui, annonce déjà sa reconversion : « On me propose 1 200 euros la minute sur une plateforme suisse pour débattre sans impôts. C’est un marché parallèle, mais légal si on parle en allemand. » Un autre économiste anonyme affirme avoir reçu une amende pour s’être “trop exprimé sans proposition concrète”.

Naissance d’un nouveau marché : la spéculation sur le silence intellectuel

En réponse à cette fiscalité innovante, de nouveaux comportements émergent. Des plateformes comme “Muteconomy.fr” proposent à prix d’or des packs de silence fiscal : pour 299€, un économiste peut réserver une minute d’antenne sans rien dire, simplement hocher la tête avec gravité. Une option “suspens fiscal”, réservée aux écoles de commerce, permet de poser une question sans jamais y répondre, contournant ainsi la taxe.

Les grandes chaînes de télévision adaptent déjà leur programmation. LCI lancera dès la semaine prochaine “Débat par gestes”, une émission où les invités utiliseront des pancartes et mime Marceau pour commenter la politique économique. CNews planche de son côté sur un talk-show chuchoté, où seules les phrases murmurées sous 0,7 décibel échapperont à l’imposition.

François Bayrou forme un comité d’observation… en silence

Interrogé sur sa responsabilité dans cette réforme, François Bayrou a répondu par un sourire long de 7 secondes (non fiscalisé), avant d’annoncer la création d’un “Haut-Commissariat au poids des mots et au choc des taxes”, dont les membres auront pour mission de mesurer la pertinence fiscale de chaque intervention publique.

Selon une indiscrétion du cabinet ministériel, l’État réfléchit déjà à élargir cet impôt à d’autres sphères saturées de commentaires gratuits et parfois perturbateurs : astrologues de plateau, influenceurs politiques sur TikTok, et sociologues de la météo sociale.

Dans cette France qui débat souvent et se comprend rarement, le message est clair : il faudra désormais réfléchir avant de parler. Ou alors, très vite et très pauvrement.

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